Le vol du phénix

J'ai tendance à ne pas apprécier les films angéliques sur des sujets très politiques. Aussi ai-je souvent du mal avec Franck Capra (notamment l'extravagant M.Deeds et Mr Smith goes to Washington) dans la mesure où tout va bien pour des héros valeureux qui suivent les codes de la société démocratique.

En revanche, quand on est sur des sujets centrés sur l'humain, sur une famille ou sur un petit groupe, je ne suis pas du tout contre. En conséquence, j'aime énormément New York-Miami et donc No Highway in the Sky. Dans ce film, nous suivons James Stewart en scientifique autiste qui n'a de cesse de dénoncer un problème technique sur un avion et bien évidemment, personne ne l'écoute.

Le film est d'abord excellent par ces acteurs. Jimmy est magnifique et il arrive à nous attirer énormément de sympathie alors qu'en vrai c'est un autiste dans un bureau qui ne s'occupe de personne et surtout pas d’interaction humaine normale. Dietrich est également exquise, malgré ses 50 ans. D'ailleurs quelqu'un sait s'il elle s'est fait refaire ? Parce qu'on dirait qu'elle a arrêté de vieillir à partir de 40 ans, le plus impressionnant étant la Soif du mal dans lequel elle a plus de 55 ans !

C'est donc un super film pour un dimanche après-midi et pour retrouver un peu de moral si l'on n'en a pas trop, avec un suspense pas si mal maîtrisé pour un film de ce genre.

Petit bonus : j'ai découvert l'acteur Ronald Squire en directeur plutôt bienveillant envers notre bon Jimmy Stewart. Un superbe papi british à moustaches qui joue très bien le personnage.