De la science-fiction au sens premier du terme avec un concept « Gulliverien » qui semble tout droit sorti de l’imagination d’un enfant. On « nage » dans un surréalisme savamment appuyé par des notions scientifiques qui lui donnent les apparences de la crédibilité, un mélange entre rationnel et irrationnel que Jules Verne n’aurait pas renié. Sur le plan scientifique tout ça est passionnant à suivre, hélas on ne peut pas en dire autant de l’aventure proposée qui s’avère assez ennuyeuse. Il faut dire que le rythme mal dosé du film n’arrange pas les choses, la lenteur d’action plombe pas mal l’aventure et la longueur exagérée de certaines scènes comme celle de la miniaturisation amplifient le phénomène.
L’idée du compte à rebours essaie bien d’apporter de l’enjeu et de la tension à cette « croisière en sous-marin » mais le procédé ne suffit pas. Pareil pour l’ambiance « guerre froide » que le film tente d’instaurer en rajoutant un espion au sein de l’équipage, un climat de suspicion trop peu développé et qui ne fonctionne pas beaucoup à cause du manque de développement des personnages. A l’opposé le final donne l’impression d’avoir été sacrément rushé, le générique tombe avant que l’on sache si l’expédition a été un succès ou pas et si le malade a été soigné ! C’est aussi le genre de films où on se dit « Pourquoi ils ont pas fait ça dès le départ ? ». Malgré ces petites incohérences scénaristiques le spectacle reste plaisant dans son ensemble, pour de la S.F des 60’s les effets spéciaux sont très corrects et les décors psychédéliques donnent un cachet unique à ce voyage pas loin d''être fantastique.