Et le Zèbre s'efface ainsi...
Je trouve le traitement infligé à ce film sur senscritique assez injuste. Ce Zèbre, sans être un chef d'oeuvre total et absolu est tout à fait sympathique.
La plupart des gens lui reprochent d'avoir le cul entre deux chaises et de ne pas trouver sa voix entre la comédie et le drame. Or je trouve dommage d'attendre d'un film qu'il reste fidèle à une ligne de conduite de A à Z. Le Zèbre prend des petits détours inattendus et va en effet toucher aux charmes du loufoque et du romantique à la fois, voir du drame.
Hippolyte Pécheral, magistralement interprété par un Thierry Lhermitte survolté qui va littéralement sublimer le film, est un personnage attachant, insolite et un peu barré. Ses facéties vont l’entraîner à essayer d'embellir sa vie, son amour mais aussi celui des autres à travers ses excentricités. On notera tout particulièrement la qualité des dialogues et des tirades, passant comme si de rien, de l'hilarant au dramatique
Il est cependant indéniable que la prestation de Caroline Cellier est assez insipide tant Lhermitte prend toute la place dans ce film, ce qui n'enlève rien à sa beauté et son charme dans des performances souvent érotiques et sensuelles très bien menées par Jean Poiret..
Le tout est sublimé par la magnifique musique de Souchon qui viendra ponctuer le récit dans différentes séquences clefs.
Loin d'être désagréable, ce film nous fait passer un chouette moment. C'est un film d'amour qui parle de la vie, de la flamme initiale et de la folie qui peut s’emparer d'un homme amoureux.
Et puis j'aime bien les films qui te laissent choisir ta fin toi même...