Avec Lee Rock, on suit l’itinéraire d’un individu sans le sou et recherchant un métier qui puisse le nourrir. A travers lui se pose alors une toile de fond. Lawrence Ah Mon traite de Hong Kong d’un point de vue social et économique. Le cinéaste dépeint les bouleversements d’une ville qui grandit à mesure que le temps s’écoule. Il traite les évènements de façon linéaire en usant d’une mise en scène posée et emprunte d’un certain classicisme. Il y ponctue d’interstices qui permettent aux spectateurs de se repérer. Les décors et costumes permettent de s’immiscer dans les différentes époques qui voient Lee Rock gagner en influence. Une influence qui lui permettra de contrôler les activités criminelles des triades contre une partie financière. Cette « rémunération », il en fera profiter l’ensemble des services de la police. Une « générosité » qui lui vaudra un profond respect et pouvoir mais aussi une animosité d’un collègue haut placé qui voit son intérêt personnel lui échapper. L’immersion est d’autant plus réussie que les prestations convaincantes des acteurs donnent le la. Le récit est relativement intéressant si l’on s’arrête sur le personnage de Lee Rock. On y voit ainsi un homme devenir riche grâce à sa profession de policier, lui qui était si droit au départ. Quant au parti-pris du réalisateur, il n’est jamais bien loin de légitimer les actes de ses personnages.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2012/08/06/lee-rock-and-lee-rock-2-1991-lawrence-ah-mon-avis/)