Légendes de mecs à l'ancienne !
Ma mère et moi, on aime bien regarder ce film cucul le dimanche après midi alors qu'il pleut dehors. Il y a de l'action, de l'amour, des tragédies, et des jolis paysages. Néanmoins, en grandissant, je me dis qu'il y a quelque chose qui cloche dans la glorification du héro, j'ai nommé le beau et indépendant-je-men-foutiste Trisan.
Mon frère apprécie beaucoup ce film, et c'est cela qui m'a mit la puce à l'oreille : ce qu'il aime c'est s'identifier au personnage de Tristan. Pourquoi ?
Parce qu'il fait simplement ce qu'il veut, quand il veut, et que tout le monde l'aime pour ça et lui passe tous ses caprices sous prétexte qu'il est beau et qu'il est mystérieux aka indien borderline (oui je repasserai sur le coté limite raciste du film qui fait passer les indiens pour des marabouts ne sachant pas dire jour ni nuit ,et qui sont condamnés à compter en lune).
Notre jeune éphèbe est donc un homme admiré qui abandonne, du jour au lendemain, une femme perdue et folle d'amour, qu'il a prise par caprice, la moue boudeuse : " ouais mais moi je suis un homme torturé je fais my life baby". Et la pauvre Suzanna, il ne lui reste que ses yeux pour pleurer. Parce que cette pauvre femme, elle à déjà mangé à tous les râteliers et en plus, elle n'à même pas pu pondre de gosses ( et c'est bien connu , une femme ça ne sert qu'à ça, sinon je sais pas, elle aurait pu avoir un rêve et essayer d'être heureuse)
Dans ce film, on à de toute façon une vision très pessimiste de la femme car, en plus d'être une Pandora en puissance (elle pointe son nez et tout fou le camp) Suzanna, chouineuse et stérile, ne vit qu'à travers les hommes. Elle reste accrochée comme une sangsue à cette famille car prendre un boulot et son indépendance c'est impensable, mieux vaut se prostituer par dépit (pauvre Alfred)
Il ne faut pas non plus oublier la mère de la fratrie qui les abandonnes parce qu'à la montagne il fait trop froid, et bien évidement Isabelle 2 qui voue sa vie à Tristan depuis ces 13 ans à croire que l'éducation qu'elle à reçue n'aura pas réussit à donner un peu d'ambition à son cerveau de femelle. Tristan se repointe quand ça lui chante et il pécho rapidement en claquant des doigts, de toute façon elle n'attendent que ça.
D'ailleurs lorsque ces femmes discuteront entre elles, ce ne sera que pour parler de Tristan, et se morfondre d'amour pour lui pendant qu'il par en croisière ou qu'il se saoul dans les bars.
Pour le féminisme on repassera donc , pour la logique aussi , et pour la justesse quant à dépeindre une autre culture..... le film est tout aussi lourd.
Le mythe paternaliste et réducteur du bon sauvage arrive avec ses gros sabots : Tristan est cool parce qu’il zone avec les indiens, il se colorie la tronche et fait des scalpes.
Son mentor vient d'un peuple au vocabulaire vaste et riche (n'oublions pas que par exemple que le Navaro est une des langues les plus complexes à apprendre, même si ce n'est pas le même peuple, ça reste dans la même famille dialectique et sa donne une idée) mais semble voué à parler petit nègre : "Tristan est né à la saison ou les feuilles deviennent rouges"..... Sérieux ? Il ne sait pas dire AUTOMNE, ça ferait moins authentique s'il n'utilisait pas des phrases de bébé ? Ca fait pas assez mystique-peau-rouge ?
Donc pour résumer, le film est misogyne sur les bords, il comporte de sympatiques touches de racisme, il est noyé dans l'eau de rose, mais dimanche prochain je me le repasse !