La fin des années 90 est une période sombre pour Jean-Claude Van Damme. Ses films sont des échecs commerciaux et critiques pour la plupart. Parmi les mauvaises périodes, on peut citer sa mauvaise relation avec le réalisateur Tsui Hark sur les tournages de DOUBLE TEAM et de PIÈGE A HONG KONG. Après les années 90, JCVD se retrouve à jouer dans des direct to vidéo. Parlons aujourd'hui d'un des derniers films de JCVD à gros budget : LÉGIONNAIRE, énième échec commerciale pour le belge. J'ai trouvé ce film vraiment bon, s'éloignant des registres de films d'action dont Van Damme à l'habitude de jouer. On se retrouve ici dans un film historique plus basé sur le film de guerre. Le scénario du film est correcte, où on commence à Marseille sous les mafieux pour ensuite continuer en Afrique du Nord avec la légion pour défendre un fort français contre l'armée arabe. On est face à un scénario classique, mais ça reste bon, la première partie se base sur Van Damme qui doit faire des matchs de boxes pour le compte d'un mafieux mais doit se coucher. Bon on sait comment ça finit, Van Damme s'enfuit et rejoint la légion et espère rejoindre la femme qu'il aime, ce type de scénario est du déjà vu, mais c'est pas trop dérangeant. La reconstitution historique est assez bien foutu, notamment les décors où la représentation de la légion. Le contexte historique est aussi intéressant car ça se base sur la colonisation qui commence a être contesté (symbolisé par l'armée arabe). Par contre, je trouve un peu lourd de mettre une sous intrigue où le mafieux envoie des homme en Afrique pour retrouver Van Damme, et des longueurs peuvent un peu se sentir. La réalisation est assez bonne et les scènes d'affrontements sont assez biens foutus et divertissantes. La dernière partie du film est très efficace sur la défense du fort. Et Van Damme joue assez bien.
Malgré sa réputation, LÉGIONNAIRE est un bon film et représente un des derniers gros films du belge avant de se viander 1 an plus tard avec UNIVERSAL SOLDIER 2 et enchaîner dans le cinéma bas de gamme.