C'est l'histoire d'un mec qui revient du Viet-Nam aprés y avoir été torturé la majeur partie du temps.
Mais le mec c'est un texan, il parle pas, il subit, il integre, il apprécie.
Aussi quand il revient au bercail, et que la l'attend encore pire torture, il accepte, animé par un mutisme malsain virant presque au masochisme.
On a l'ébauche d'un développement d'analyse du syndrome de Stockholm, mais appliqué à la vie de tous les jours, et par un réalisateur ni trop bourrin ni trop subtil, et je m'explique:
John Flynn il film bien son amerique, on est bien dans les 70's mais on commence a bien sentir les années 80 ( grosse nappe de synthé qui se mêle a la funk policiere, William Devane qui deviendra bientot un symbole de ces memes années 80 ), et j'adore ca personnellement, le côté road trip dans les grands paturages texans, les marchés de bétail, les bars de débauche, les belles americaines conscientes du no man's land que represente cet état bien trop grand pour être humain, et qui donc ont la fievre du voyage dans la peau ( et ca ressemble beaucoup à la France, dans la démesure, c'est surement pour ca que nos mégalos à nous ils l'aiment tant )
Dans la veine du Badlands de Malick, ou du Sugarland Express de Spielberg, vous voyez un peu le dessin, va y avoir de la violence puisqu'on est dans le pays des armes à feu, mais cette violence fait juste partie du décor, derriere les flingues ya des vrais gens, avec des vrais morceaux d'humain dedans. ( des petits coeurs qui battent, des petits yeux qui pleurent, des petits cerveaux qui réflechissent )
Et puis John Flynn, il est pas trop bourrin, il nous bombarde pas de moralisme post vietnam, ca ferait même presque penser à du Peckinpah à quelques moments ( notemment a Alfredo Garcia, Strawdogs et Guet-apens ), le rythme du film aidant pour beaucoup, alternant entre scenes intimistes lentes et empruntes de beaucoup de ressentiements et grandes fusillades chevaleresques au fusil à pompe ( mention spéciale au style Tommy Lee Jones )
Un trés bon film, virant entre violence gratuite et road trip nihiliste.