Le polar c'est un peu le dada de Serge Leroy, et légitime violence en reste un .
Particularité de celui-ci c'est qu'a travers un massacre dans une gare il nous dépeint une société avide de vengeance.
Le souci du film c'est que la manière dont le thème de l'auto défense est présentée est beaucoup trop caricaturale.
Entre une police qui ne sert à rien, entre une police impliquée avec des beaux ripoux, et enfin entre une association pour aider, même si on comprend bien que ces braves gens ne sont pas vraiment des anges.
Au milieu de tout cela surnage le pauvre Claude Brasseur, qui a le mérite de rester d'une grande sobriété dans ce rôle d'un homme qui perd sa mère, sa femme et sa fille dans une tuerie.
Serge Leroy pose peut être la question de se faire justice soi même, mais l'histoire et les personnages à l'exception de Brasseur sont tous des caricatures du pire.
Donc Légitime Violence, ne légitime rien du tout, et ne donne ni ne peut faire comprendre que se faire justice n'est pas la solution.
Comme le dit le père de Brasseur dans le film, Francis Lemarque, je ne t'ai pas élevé comme cela, nous ne sommes pas des justiciers.
Polar qui finit par se perdre dans ses messages nauséabonds, légitime violence n'aura jamais fait avancer le débat d'un iota.
Et ça aussi, c'est fâcheux