Pied nickelé de la chanson à l'accoutrement loufoque, Les Leningrad Cowboys nous plongent en plein road trip absurde à travers une Amérique provinciale.
Sans trop de dialogue, à la recherche d'un son, de leur son, du son d'un rock n'roll croisé avec un peu de n'importe quoi qui pourrait leur amener le succès, nos énergumènes ne se posent pas trop de questions et affrontent avec une nonchalance bienveillante toutes les péripéties qui s'offrent à eux.
Cette chevauchée musicale au pays du Far West pourrait avoir été écrit et tourné par Emir Kusturica, on est dans le même genre d'humour, mais Aki Kaurismäki préfère lui donner une sobriété verbale fessant écho au légendaire bavardage nordique plein de fioriture...
Ridicule ? débile ? déconcertant ? totalement et c'est cela qui rend la chose merveilleuse.
Un conte gentiment déjanté ou se mêle clins d’œil aux Blues Brothers et poésie sans queue ni tête.
PS: Ce groupe existe bel et bien et je vous conseil vivement de le voir en concert si cela vous est possible, ça déménage, y a du spectacle et on rigole bien.