Le cinéaste britannique John Boorman revient en Angleterre déçu de son expérience américaine, il y tourne ce film devenu quasi immédiatement une rareté et une oeuvre oubliée. Le point de départ de cette histoire est le retour d'un aristocrate nommé Léo dans sa demeure cossue de Notting Hill, quartier pauvre et ghetto afro-caribéen. Rapidement ce personnage décalé joué par Mastroianni commence à jouer au voyeur depuis sa tout d'ivoire ou il observe la "faune" locale et la misère rampante, la saleté de ce carrefour, peu-à-peu Léo se prend d'affection pour une famille malmenée par la vie, la police et les proxénètes il va tout faire dès lors pour sauver celle-ci de sa situation. Non seulement le film est une satire, une critique ironique de la société britannique notamment de la Haute Société via des scènes d'orgies et de décadence rappelant certains films de Luis Buñuel mais aussi un des rares films à montrer la vie dans la Communauté Noire de Londres. Mais en plus, Léo le dernier est filmé dans un style tout à fait particulier avec dans la première partie de nombreuses scènes vues à travers une longue-vue, presque muette et d'autres aux prises de vues expérimentales dignes du cinéma d'Art et d'essai. Pourtant globalement ce film n'est pas toujours hyper passionnant, c'est souvent décousu dans la narration, le rythme lent n'aide en rien.