Ha ha ha ! c'est nul ! Dire qu'on m'avait dit : "Mais non, Besson ne fait pas que des mauvais films ! T'as vu Subway, d'abord (non, je n'ai pas vu Subway) ? Alors ne te permets pas de dire n'importe quoi. Et Léon, tu l'as vu Léon ? Un film génial avec des grands acteurs, une histoire émouvante et foutrement bien réalisée. T'adores Gary Oldman en plus, tu peux pas être déçu !"
Ben...
Après visionnage, force est de constater que c'est peut-être le moins pire des films que j'ai vu de lui. Ceci expliquant peut-être cela, Gary Oldman campe un personnage désopilant dont il a le secret, totalement en porte à faux avec les deux autres, qui semblent avoir été trouvés errants dans un coin du studio après un shoot maousse de psychotropes interdits à la vente en France.
Alors oui, un bon point pour Gary.
Mais comment ne pas s'arrêter sur la blague Jean Reno ? C'est un acteur, ça ?
Natalie Amidala Portman lui prend déjà toute la place à l'écran, à douze ans...
Bon, le scénario, pas mal, mouais bof, y manque quelque chose...tiens, il boit du lait, le tueur. Pis il a l'air d'un clodo, j'vous dis pas...On s'attendrait presque à ce qu'il balance des "vous me payez un verre de lait s'il vous plait, ou je vous nettoie" aux gens dans la rue. Bon et puis voilà la gamine. Ah, elle tire une balle de peinture sur le poitrail d'un gars entouré de gardes du corps. Sacrée prouesse. C'est quand que ça avance ? Bon, tous les flics déboulent et se font souffler par un déluge de flammes provoqué par notre clochard sarkozyste. Et même Gary n'y résiste pas. Eh ben...voilà mes bas instincts flattés.
Note d'espoir tout de même, et preuve que notre réalisateur ploutocrate a bien intégré les principes républicains français et n'hésite pas à les importer avec lui au pays du self-made man, la gamine retourne à l'école à la fin. C'est vrai quoi, elle va pas devenir une Nikita, qui nettoie un peu contre son gré, ça ne serait pas crédible...Tiens, on me souffle que c'est le précédent film du même auteur.
Et puis, pour prendre les choses avec un peu plus de sérieux, je ne suis pas du tout sensible à la mise en scène clinquante du sieur Besson. Les effets de styles y sont en général de mauvais gout, et je n'adhère que rarement à ses choix. Cerise sur le gâteau, en prémices de la série taxi, les gags lourdeaux sur les flics, qui nous les feraient presque passer pour des gars sympas. C'est vrai, quoi, dans l'univers de Besson, ils ne sont jamais que de la chaire à canon plus bête que les aliens dans Quake, ou des débiles patentés.
Bon, bref, c'est un nouvel échec, je déteste Besson, point final.
Contre un peu de cash, je veux bien me fader les minimoys, il faudra m'enfermer dans une pièce insonorisée équipée d'un cabinet de toilettes, d'une plante verte, d'un autre appareil audiovisuel que je pourrai défoncer à loisir à coup de lancer de rats morts, d'un distributeur gratuit et intarissable de Valium, d'un réfrégirateur copieusement empli de bières et de pizzas quatre prozacs, ainsi qu'un kilomètre ou deux de sopalin pour essuyer les différents sécrétions que m'inspireront à n'en point douter les futurs visionnages des oeuvres de cette fine lame du cinéma français.