Dans un journal dont j'ai malheureusement oublié le nom, vit le jour une chronique, sinon la plus belle, au moins la plus juste, la plus succinte, tellement foudroyante d'efficacité que je me dois aujourd'hui de la rappeler, pour le plaisir.
"Ce film est un polar pédophile dont les relations sont gérées avec la finesse d'un éléphant bourré dans un magasin de porcelaine, et où il ne se passe strictement rien entre la scène d'action de début et la scène d'action de fin."
Et étrangement, tout est dit.
On prend Nikita, on retire tout se qui fait la classe de ce film et on ne garde que les scènes chiantes, on les duplique et on en fait un film long, long.
Sujet délicat, l'ambiguité de la relation entre la magistrale Natalie Portman et le plus que correct Jean Reno, qui aurait pu être beau. Mais au résultat, on a l'impression de se retrouver devant un porno pédophile censuré pour pouvoir passer aux heures de grande écoute.
Gary Oldman est un poil trop caricatural mais s'en sort malgré tout dignement, tout en cabotinage.
Seul Besson est à incriminer ici, ses acteurs assurent mais lui est en dessous de tout.
Il change de sujet dès que ça devient difficile à gérer, il se repose sur la puissance de la scène d'action du début pour accrocher le spectateur, puis bascule dans cette niaiserie tendancieuse gérée avec un manque de finesse des plus déplorables, une malhonnêteté de tous les instants et des motivations douteuses.
Mais la jolie Natalie est là pour nous arracher le coeur, et la musique de Björk apporte quelque chose.
Est ce suffisant pour faire un bon film ?
NON!!
Pour avoir des pulsions homicides à l'encontre de Luc Besson ? OUI!!!
Une insulte à l'intelligence et au bon gout qui ne sera pas pardonnée de sitôt.