Un tueur au coeur tendre, une petite fille dont les ailes ont été arrachées trop tôt et un grand verre de lait, ce sont indéniablement les images qui restent après ce film.
Besson signe ici un petit chef d'oeuvre, oscillant entre action et émotion, mais tout en se gardant de ne pas tomber dans la répétition. On y découvre un Jean Reno (Léon) dans le rôle d'un tueur à gages méthodique et fermé, mais qui, à la suite du "sauvetage" de la petite Portman, ouvre son coeur et (re ?)découvre la vie. Gary Oldman joue le rôle du flic véreux, le nez chargé de poudre et les yeux injectés de sang, avide de meurtres mais aussi, et surtout, au centre de la vendetta de la petite. Inutile de préciser que cette dernière fera appel à Léon indirectement pour assouvir sa vengeance. Mais le scénario n'est que la partie immergé de l'iceberg et c'est derrière ses personnages que "Léon" tire sa grandeur. Chacun joue comme il le faut, juste comme il le faut. Les personnages évoluent au fil de l'intrigue, dévoilant ainsi leur côté enfoui. Un pur moment.