Léon est un tueur à cages qui exécute des contrats demandés par un mafieux. En dehors de son travail, il mène une vie pas très enrichissante en remplissant ses journées par la pratique d'exercices physiques, la prise en soin d'une plante et le visionnage des comédies musicales. Un jour, il croise une jeune fille, Mathilda, dont sa famille vient de se faire tuer par des hommes menés par un dangereux gangster, Norman Stansfield.
Mathilda occupe l'appartement de Léon, découvre sa profession et le supplie de l'aider à mener sa vengeance de sa famille. Le tueur accepte de l'aider en lui enseignant l'art de tuer. Plus la fille côtoie son nouveau tuteur, plus elle tombe amoureuse de ce dernier malgré leur grand différent âge. Léon continue de travailler avec elle tout en ignorant l'amour que la fille éprouve envers lui et découvre que Norman n'est pas un tueur comme les autres. Il semblerait qu'il ait déjà eu affaire avec lui auparavant.
Luc Besson, notre plus grand réalisateur français, emploie de la qualité française en engageant un Jean Reno éloquent dans le rôle d'un tueur à cages efficace. Par une prestance subtile, son personnage nous fait bien deviner qu’il est programmé que pour exécuter des contrats. Son personnage semble se noyer dans la pure banalité. Pour changer ça, la très jeune Natalie Portman apporte de la fraîcheur et de la jeunesse dans son charmant rôle de jeune fille, Mathilda, attristée de la perte de sa famille.
Elle est mignonne, pleine d’énergie et amusante, l’exacte contraire du tueur joué par Jean et de sa vie morose. Ce duo de personnages est particulièrement intéressant à suivre dans leur apprentissage de tuer et de l’enseignement de la culture générale face à un Gary Oldman dégageant une allure de psychopathe avec un look qui lui sied bien.
Il ne faut pas voir le film comme un grand film d’action car le réalisateur s’est basé sur le potentiel et le développement de la relation qui se crée entre Léon et Mathilda pendant une bonne majeure partie du film. L’introduction est assez intelligente pour nous faire présenter un tueur et ses techniques efficaces pour tuer. Le long-métrage est réalisé avec une mise en scène très correcte pour un suivi cohérent de la relation du tueur et de la jeune fille pendant leurs phases d'apprentissage. Le réalisateur nous fait visionner un changement de personnalité et d’humanité perspicace en passant par le savoir le plus utile d’un bon tueur et la culture générale avec de l’humour comme Natalie mimant Charlie Chaplin.
C’est comme ça pendant tout le film et sous une manière très instructive et très curieuse avec un entremêlé des scènes d'actions redoutables et hautement bien rythmées. On sent bien que Luc Besson a réalisé son film avec une finesse très visible sur ce qu’il voulait nous faire voir comment faire vivre le tueur dans un simple appartement avec un décor tout à fait impersonnel. En plus, il a tourné son film dans une grande et dangereuse ville américaine comme New York, un territoire remplit de voyous et de scélérats n’hésitant pas à tirer sur tout ce qui peut être dangereux pour eux. Un amour remarquable entre un tueur professionnel et une jeune fille fragile dans un film qui nous fait envahir de pas mal d’émotions. 7/10
Pour qu'elle ait de vraies racines