Le téléfilm perdu
Fin des années 80, Philippe de Broca essuie un cuisant échec avec Chouans!, son épopée française sur la guerre qui opposa les Républicains et les Royalistes, qui ne convainquit personne en salles...
le 14 oct. 2020
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Les 1001 nuits version Philippe De Broca, c’est, oui, le premier rôle au cinéma de Catherine Zeta Jones qui envoie les gens « astiquer [leur] clou » et les premiers émois polissons de toute une génération. Mais pas que...
Adaptation des Contes des 1001 nuits d’abord pour la télévision avant d’être tronquée (et un peu déséquilibrée au passage) pour une version cinéma, Les 1001 nuits de Philippe De Broca c’est une splendeur désuète, le genre de truc qu’on redécouvre d’abord avec appréhension, du bout des yeux, en se demandant si on ne risque pas de bousiller le beau souvenir qu’on en avait, avant de lâcher prise et de se dire que ça sent toujours aussi bon le chocolat chaud et les tartines.
La nostalgie qui parle, certainement, mais au-delà, il faut bien l’admettre, Les 1001 nuits a de beaux restes. À la fois fidèle à l’esprit du recueil mais aussi en phase avec son époque, la version De Broca est une adaptation bourrée d’idées. À titre d’exemple, le génie (Gérard Jugnot) est initialement un savant de Bagdad qui a été condamné à vivre... dans l’Angleterre du XXe siècle, la lampe n’est pas son habitat mais bien le portail qui y mène tandis qu’une fois de l’autre côté, c’est un poste de télévision qui sert d’accès au monde de Shéhérazade (Catherine Zeta Jones). Quant à ses pouvoirs, ils sont extrêmement limités, s’appuyant sur la technologie et uniquement celle qu’il peut avoir sous la main. Ça peut sembler un peu naïf par certains aspects mais ça fonctionne vraiment bien.
Visuellement le film est assez léché, certaines matte paintings sont sublimes, les décors sont soignés, tout comme les costumes qui sont, dans l’ensemble, délicieusement chatoyants. Si l’on fait abstraction du passage du temps qui a naturellement fait son office sur certains effets visuels, il se dégage de l’ensemble un aspect un peu carton pâte, un peu théâtral voulu et finalement assez approprié. On est dans de l’artisanal, du fait main à l’aspect factice laissé un peu apparent... on est d’ailleurs aussi devant un film dans lequel Thierry Lhermitte joue un roi oriental et Gérard Jugnot un savant perse/génie de la lampe (et ils s’en sortent bien soit dit en passant). Comme si Philippe De Broca ne cherchait aucunement à dissimuler le fait que c’est une histoire, une histoire dans laquelle on raconte des histoires, mais à en jouer. L’emploi régulier de jouets par Jimmy Genious lors des coups de pouce qu’il donne à Shéhérazade, du reste, souligne, en plus de donner lieu à de super scènes, cet intérêt pour la thématique de l’illusion et de l’artifice... Ces jouets sont d’ailleurs invisibles aux yeux des personnes autres que les maîtres du génie lui conférant une aura trompeusement divine.
Voilà, Les 1001 nuits version Philippe De Broca, c’est du merveilleux des plus authentiques curieusement mis en valeur par une esthétique de spectacle de kermesse grand luxe (y a quand-même pas mal de moyens et pas mal de talents)... En plus d’être, oui, le premier rôle au cinéma de Catherine Zeta Jones qui envoie les gens « astiquer [leur] clou ».
Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/les-1001-nuits
Personnage > Agissement
Bagarre > Coup dans les couilles (ouch !) – En toute discrétion > Regarde par le trou de la serrure – En toute discrétion > Se racle la gorge pour attirer l’attention – Fuite > Bouscule des passants – Mord une pièce (d’or) – Stylé > Ponctue ses phrases par un mot étranger – Tension > Tape du poing sur la table pour passer sa colère
Personnage > Citation
S’inquiète > « Oh mon dieu ! »
Personnage > Interprétation
Loose > S’évanouit exagérément
Personnage > Méchant·e
Traître·sse (connu·e de la spectatrice/du spectateur)
Personnage secondaire
Cocu·e (gag)
Réalisation
Fin > Tout est bien qui finit bien – Ouverture ou fin > Voix off d’introduction ou de conclusion – Reconstitution de souvenirs, récit, accompagnés d’une voix-off – Tension > Caché·e
Réalisation > Accessoire et compagnie
Mobilier > Porte dérobée – Pouet-pouet > Ces costumes d’époque sont beaucoup trop propres
Réalisation > Audio
Bruit exagéré > Accessoire
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Coup dans les couilles (gag) – En fait des caisses (personnage) – Interprétation > Roule des yeux – Quiproquo de situation
Scénario > Contexte spatio-temporel
Cliché touristique – Taverne – Véhicule en panne – Vente aux enchères
Scénario > Dialogue
À voix haute > Se parle – Foule en délire – Licence linguistique
Scénario > Ficelle scénaristique
Introduction forcée d’un élément dont on sait d’avance qu’il servira plus tard (fusil de Tchekhov)
Scénario > Situation
Passion > Moment d’intimité interrompu – Tension > Torture
Thème > GI Joe
Personnage > Militaire haut-gradé va-t-en guerre
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste – Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Reluque une femme – Objectification sexuelle > Tenues légères
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Créée
le 25 mai 2024
Critique lue 25 fois
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2 et non pas 1 pour le souvenir impérissable de Catherine Zeta-Jones, 20 ans à l'époque, qui se balade à poil (ou presque) et de manière complètement gratuite une bonne partie du film.
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