C’est une réalisation du français Jessé Miceli. Les Affluents a été sélectionné au Festival de Cannes - Sélection ACID.
Le film va aborder la misère au Cambodge. Ce pays d'Asie du Sud-Est est peuplé d’environ 17 millions d'habitants. Son histoire moderne n’est pas reluisante entre guerre civile et dictature sanguinaire. Depuis l’explosion du tourisme, le taux de pauvreté a certes diminué, passant de 34% à 17%, mais les inégalités sont encore flagrantes. Le seuil est fixé à 2.7$ par jour et par personne. De plus, le pays reste encore très rural et la population grandissante fait que le marché du travail commence à saturer. Les jeunes sont donc en première ligne de la précarité.
Les Affluents nous propose une histoire touchante car justement, elle va aborder de plein pied les problèmes sociaux de ce pays. On va voir comment plusieurs personnes vont être impacté par la pauvreté, soit en voulant s’en sortir ou bien en la subissant. C’est donc en accompagnant ces différents personnages que l’histoire va se dérouler. Durant 90% du film, ils n’auront pas de lien entre eux. Cela peut être perturbant au départ, surtout pour une question de rythme, mais on s’y fait. Il faut dire que chaque axe est intéressant.
Chaque personnage va être une facette de la misère Cambodgienne. Il est aussi important de noter qu’on aura des gens de la ville et d’autre la campagne. Ce panorama complet va être large entre un qui est obligé de se prostituer, un autre devant faire le Uber avec des clients plus ou moins sympatoche et le plus jeune qui doit aller travailler en ville sans avoir son mot à dire. Les acteurs sont globalement d’un bon niveau. Une homogénéité qui aide à bien vivre ce récit.
Il va être extrêmement émouvant. C’est prenant de les voir face à ces difficultés. Ils s’en sortent comme ils peuvent. On espère qu’ils vont tous s’en sortir grandi mais on se doute dès le départ que les choses ne vont pas fonctionner de cette manière. Heureusement, Les Affluents ne veut pas tomber dans la facilité du dramatique excessif. Le but étant de montrer que même si le chemin est pavé d’embuche, une porte de sortie est disponible. La tâche sera plus dure pour certains que pour d’autre. Ce drame souligne donc aussi l’inégalité de la vie.