Tradition du style, The goodfellas, les Affranchis, revisite le film de gangsters. Il est témoins
De l’Age d’Or du cinéma Américain (1990-2000). Il arrive à lui seul au même niveau que la trilogie du Parrain, ou Scarface, et bien plus tard, l’excellent American Gangster.
Les Affranchis brisent l’image du gangster romantique et gentleman voulu par Coppola ou Brian De Palmas. L’adaptation du roman biographique de Nicolas Pileggi relate une histoire vraie : celle de l’ascension d’Henry Hills au sein de la pègre New-Yorkaise.
Le fil des évènements est approché de façon bien plus réaliste, presque éducative.
La reconstitution des années 60 est ultra détaillée, Scorsese nous plonge dans un univers où règne l’argent facile, les magouilles, et la brutalité.
Afin d’habiller correctement son œuvre, Scorsese déploie tout un arsenal de réalisateur : Arrêt sur image, flash foward, voix off, caméra en aparté, plans-séquences, le tout dynamise un montage ultra rapide sur le fond d’un scénario complexe. Si bien que l’on risque de se perdre.
Côté casting, on y trouve un Robert De Niro au sommet de sa forme. Ray Liotta a eu également son plus grand rôle grâce à Scorsese : depuis les Affranchis, il ne tourne plus que dans des séries B. Joe Pesci est l’un des personnages que j’apprécie le plus : le gangster qui bute à tout va, et qui malgré tout, demande un respect royal de la part de ses congénères.
Après l'étalage de cet environnement si séduisant, Scorsese nous démontre l’envers du décor : les réglements de compte, la drogue, la cupidité, les assassinats, qui vont très vite atteindre tout ce beau monde.
Scorsese poudre le tout d’une leçon de morale, habituelle aux films Hollywoodiens : Le crime ne paie pas.
En définitif, les Affranchis nous offrent un grand moment de cinéma, au même titre que le Parrain, Usual Suspects, Scarface, ou encore American Gangters.