Si vous voulez connaître le portrait d’un gangster et son évolution de vie, c’est ce film qu’il faut voir. Pendant plus de deux heures et vingt minutes de visionnage, le film retrace les 30 années d’existence d’un trio de gangsters qui se respectent et se délectent de leur confort de vie. Tout commence par le jeune Henry Hill qui a toujours rêvé d’être un gangster car il savait que c’était le travail le mieux payé du monde. Il se fait former par un parrain d’une mafia et collabore avec deux grands et autoritaires gangsters, Jimmy Conway et Tommy De Vito. Règlements de comptes, paris illégaux, vols, le respect, l’autorité, tels sont les éléments que le réalisateur Martin Scorsese n’a pas oublié d’inclure dans son film pour définir adéquatement les agissements et le gagne-pain d’un gangster.
Surtout qu’il caste trois excellents acteurs tels que Robert de Niro, Ray Liotta et Joe Pesci au casting. Robert de Niro dégage un style particulier et beaucoup de classe dans la peau d'un leader, Ray Liotta ne manque pas de charme en tant que gangster se contentant de vivre comme il l’entend et sans se soucier du mal-être de son entourage et Joe Pesci est une espèce de taré qui commet des malheurs sans raison justifiée. Le reste du casting est également bon dans l’ensemble. Avec ces derniers imitant leurs personnages d’un réalisme surprenant, on se croit réellement vivre dans un monde de mafia avec la violence, l’humour noir, les coutumes, les tenues chics, le pognon coulant à flot et le luxe qui vont avec.
Tout est paramétré au millimètre près avec une mise en scène maitrisée à la perfection et magnifiée par des plans-séquences prouvant que le réalisateur est un virtuose du cinéma. L’idée d’utiliser la voix de Ray Liotta en voix off est judicieuse, ça permet de renforcer le côté humain de son personnage et d’avoir une idée de ce que ce dernier pense sans que ses amis le sachent. Ce qui permet de dégager un suspense assez unique dans le monde de la cinématographique. Surtout à partir du moment où les ennuis commencent pour le trio suite au meurtre d’un gangster. Ce qui conduit à dire que le film est divisé en deux parties.
La première est une représentation digne de la vie de gangsters dans un milieu où aucune limite ne leur est imposée. Tout va bien pour eux. Les affaires marchent comme sur des roulettes. Suite à cette première partie, on assiste à une autre qui est plutôt le contraire. Le trio tente de cacher tant bien que mal leurs erreurs mais ils ne maitrisent plus rien et la trahison se ressent de plus en plus pendant la lecture du film. Deux parties constituant un documentaire solide et fort culturel sur la face obscur de l'Amérique des années 60. Un film dont le cinéaste a pu renforcer son intérêt de le voir par une bande de son assez rock’n roll. Ce dernier nous livre une œuvre cinématographique particulièrement sombre et alimenté par une tension restant au même niveau pendant toute la production. Un film de gangsters honorable. 7/10
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être un gangster