Quand on voit que sur les deux films de guerre tournés par Douglas, l'un d'entre eux fut le magnifique Le temps d'aimer et le temps de mourir, la différence avec Les ailes de l'espérance saute aux yeux. Certes, ce dernier n'est pas mauvais, mais il est bien trop mielleux pour me séduire totalement.
L'ancien soldat joué par Rock Hudson a bombardé par erreur un orphelinat durant la guerre et il en fut marqué. Près de dix ans plus tard, il est convoqué pour la guerre de Corée, mais un de ses soldats bombarde lui aussi par erreur un orphelinat.
Même si je le trouve un peu trop cul-cul et expéditif sur certains côtés pour me séduire réellement, le film évite bien des clichés sur les asiatiques, mais séduit surtout par le jeu de Rock Hudson, qui a l'air si mélancolique qu'il a l'air pénétré par la gravité du rôle. Il a quand même une belle scène, un peu escamotée, qui est celle où il parle avec le soldat qui s'en veut d'avoir causé des victimes innocentes lors de ce bombardement. C'est aussi l'occasion de vérifier que la foi envers Dieu permet de faire passer bien des pilules.
Sans doute mineur dans l'oeuvre de Douglas Sirk, mais il rejoint aussi une des thématiques de son oeuvre qui est l'enfance, notamment à travers le personnage du petit Coréen, nommé Tchou.