Depuis son lancement en avril 2008, le label Disney Nature n'est pas resté inactif, et sort son premier film documentaire, doté d'un budget confortable pour ce genre de projet. Co-réalisé par le britannique Matthew Aeberhard, et par Leander Ward, Les ailes pourpres – Le mystère des flamants est entouré d'une histoire de Melanie Finn, qui dans la version française du film est contée par Zabou Breitman.

Dans la Vallée du Rift, en Tanzanie, le lac Natron repose au pied d'un volcan. Salé, asséché une partie de l'année, constitué d'eaux alcalines et chaudes, il est une terre hostile et quasi-vierge de toute exploration humaine. Pourtant, c'est un lieu magique ou se reproduit régulièrement la même histoires : des centaines de milliers de flamants roses (les flamants nains) y migrent pour se reproduire.

A l'abri de la plupart des prédateurs, sur un sol fournissant les ressources adaptées à leur besoins (la vase du lac est très riche d'une algue dont les flamants s'alimentent, et qui les colore en rose), les adultent se livrent à leur étrange danse de séduction, avant de s'isoler pour la reproduction. Très grégaires, les oiseaux restent en permanence en groupe, et lorsque vient le moment de pondre, tous les nids construits de boue et de sel se touchent quasiment. Cinq semaines plus tard, c'est l'éclosion, et commence alors un nouveau cycle.

Dans ce documentaire magnifique, fournissant des images sublimes d'une espère rarement étudiée, dans un habitat inexploré, est retranscrit un instant important dans la vie de cette espèce. De l'arrivée massive des adultes aux premiers pas des bébés, on retrouve au montage une histoire touchante servie par des images remarquables, une musique adaptée et un récit qui en dit juste assez. Pourtant, tout n'est pas rose dans la vie d'un flamant (!), et parfois la nature se dévoile dans toute son hostilité. Cela fait également parti de la vie d'une espèce, et si l'on en vient à détester ces imposants marabouts d'Afrique qui viennent terroriser ces paisibles oiseaux, on est plus préoccupé par l'impacte écologique de l'activité humaine dans le monde sur la vie des flamants. Sans faire de long discours moralisateur, Matthew Aeberhard nous offre simplement un très beau documentaire sur ce que nous devrions tâcher de préserver.
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le 28 sept. 2010

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Brice B

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