Le mari qui a épousé sa chose, l'amant polo lors des passages à Paris, le détaché de la société qui emballe et emporte l'épouse, le tout dans un lourdingue décor pompeux, enrobé dans un scénario convenu.
Chiant au possible, je t'aime, tu m'aimes, on se casse, pourtant on reste regarder
D'abord Jeanne Moreau.
Et puis la lente déliquescence qui s'insinue partout, en tous, du dîner ho combien convenu comme les rôles.
Pour repartir de zéro, évitant le trio usuel et usé mari femme amant, une escapade juvénile nocturne en barque, vers la liberté, servie par la beauté de la photographie,
Tous les poncifs y sont jetés à la figure de la bien-pensance de l'époque, gros plan sur la main et l'alliance de la femme adultère libérée, la société de l'époque scotchée sur la pelouse, regardant partir, libres, les nouveaux roméo et juliette.
Les longueurs des langueurs romantiques de la fin qui ont choqués à la sortie du film sont devenues désuètes. Tromper, être trompé, s'envoyer en l'air, tout étant permis et se monnayant à l'épaisseur du non-consentement, refaire le film aujourd'hui réclamerait de remplacer la main baguée par un poing fermé tenant quelques liasses de billets.
On reste regarder car le film nous rappelle le romantisme perdu des longueurs de la langueur.
Et la tendresse, bordel! Rien que pour cela, il faut rester jusqu'au bout.