Le plaisir de l'adultère.
Scandale absolu lors de sa sortie en 1958, Les amants raconte comment une femme bien rangée rencontre et succombe face à l'adultère et, pire que tout, elle semble prendre du plaisir dans cette relation ombrageuse.
Tout comme son premier film, il y a à nouveau Jeanne Moreau, toujours filmée de manière radieuse, et survolant nettement les très fades Alain Cuny et Jean-Marc Bory, ce dernier jouant l'amant en question.
Reste que le film est assez ennuyeux, car le passage nommé par le titre arrive finalement assez tardivement, tout le début montrant Jeanne Moreau comme emprisonné de son statut de femme rangée alors qu’elle est encore jeune.
Dès le moments où le nouveau couple se forme, ça devient plus intéressant, car d'une certaine façon on assiste à la naissance d'un interdit. Cet interdit va aller jusqu'à une scène au lit où, en plus d'être plutôt suggestive, on assiste au plaisir coupable de la femme, qui semble assumer totalement son adultère : on la sent prendre du plaisir, juste avec un très beau plan où elle prend la main de son amant pour montrer son union.
Le film montre l'émancipation totale de la femme, avec une fin assez inattendue, et qui reflète à travers Moreau l'émancipation, sous toutes ses formes, y compris sexuelle.
Mais il faut bien attendre une heure de film pour voir tout ça.