D’amour et d’eau de Seine

Les Amants du Pont-Neuf...

Un véritable chef-d’œuvre du cinéma français !

Leos Carax avait tout mis, ou presque, dans ce magnifique drame absolument poignant !

Il en avait même tellement mis, que l'échec commercial n'en fut que plus retentissant...

Pauvre France, qui tel l'anti-héros du film veut à tout prix rester dans son petit train-train quotidien, dans ce qu'elle connaît, sans avoir le courage d'aller se confronter à la rue, la vraie, à ses errements, les siens parfois, et qui ne veut même pas de tout cet argent à l'écran qui, pour une fois, sert à quelque chose... Et pourrait même lui changer la vie de spectateur... Sans doute a-t-elle également peur de perdre ce qu'elle croit posséder au point de détruire, par son manque de confiance en elle-même ainsi que son manque de curiosité, ce qu'elle croit aimer... à savoir son cinéma...
Parce que ce grand film est d'une beauté désarmante, d'une violence anthropique, d'une force incandescente, d'un désespoir à fleur de peau... Un peu comme un bonheur tragique...
Pas de demi-mesures donc dans cette révolte des êtres. On est ici dans la vie, à la mort, éternels. Et si complexes.

De la poésie pure.

Mais les gens n'aiment pas la vérité.