Les Amants électriques par Chro
Par Yal Sadat
Le titre français sent un peu les flonflons et l'accordéon (instrument qui hante tout le film, d'ailleurs), mais sa version originale est plus parlante : Cheatin'. Bill Plympton insiste bien sur l'orthographe du terme, qui renvoie, nous dit-il, au vocabulaire des cowboys cocus chantant leur désespoir. Effectivement, Les Amants électriques raconte la plus vieille histoire du monde, celle que chantonnent les hillbillies de tous les bars country d'Amérique : Jake et Ella se croisent dans une fête foraine, coup de foudre, puis jalousie, torrents de haine et peur panique de la solitude. La métaphore musicale ne s'arrête pas là : le récit de ces amours disloquées évoque une ballade sudiste, aux accents paradoxalement européens (un peu bal-musette, donc), qui emmène nos tourtereaux dans une tempête de déboires plus ou moins burlesques. (...)
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