Lettre à Pedro

Cher Pedro,

Ton dernier film m'a fait penser à la situation économique de l'Espagne à peu près autant que "Les bronzés font du ski". Je ne doute pas que ce soit avec une joie sans mélange que tu écoutes les critiques façon " le masque et la plume" s'écharper sur la portée métaphorique de ton film.

Vraiment, c'est pas très très bien de ta part de réduire les gays à une floppée de vieilles tantes qui s'appellent "ma chérie" et la prochaine fois, je crois que tu devrais mettre au moins deux bears mariés pour représenter toute la diversité de la communauté et ainsi ne pas trahir la cause.

En revanche, j'ai totalement apprécié tes considérations sociologiques sur le service militaire Espagne ou sur la situation des mules en Amérique centrale, qui sent littéralement mauvais.

Sinon, sache que le sperme au coin de la bouche, ça se faisait peut-être dans les années 80 mais maintenant c'est fini, mauvais goût et tout le tralala : et puis de toutes façons ça ne prend plus sur nous parce que les films authentiques de la movida, on les a vus et c'était quand même teeeeeeeeeeeeeelllement mieux que ça.

Voilà pedrito, j'espère que tu pourras prendre en compte toutes ces remarques dans ton prochain film, sans oublier la plus importante : il est absolument inadnimissible qu'en une heure trente, on ne voit pas une fois les fesses d'Hugo Silva. Alors s'il-te-plaît, pour mon prochain noël, je le voudrais en travesti avec une robe fesses nues.

Bien à toi,

Lusseyrane