Libraire de province, Julien est à Paris où il se lie avec Judith, l'éditrice qui vient pourtant de lui refuser son premier roman (sans l'avoir lu...)
La comédie sentimentale et satirique de Catherine Corsini a pour décor le milieu parisien de l'édition; elle est de nature à nous éclairer sur les moeurs supposées cruelles de la corporation. Julien est une sorte de Rastignac de la littérature, Karin Viard est l'éditrice assez représentative du cadre pressé et égocentrique, tandis que Jacques Weber est un chroniqueur littéraire forcément mesquin et perfide, petite vedette du Tout-Paris. L'intrigue prend forme lorsque Julien escamote le journal intime du père défunt de Judith pour se l'approprier.
La suite nous laisse un peu sur notre faim. La trop grande simplicité du scénario, ses complaisances aussi, et le manque de style de la mise en scène concourent pour faire de ce sujet une histoire sans beaucoup de relief. Le microcosme littéraire, tel qu'il est décrit, semble assez étriqué et, au final, très anecdotique, sans surprise ni saveur. Sans compter que la relation sentimentale entre Julien et Judith n'est guère crédible. Elle nait bien facilement à la faveur de circonstances qu'on peut qualifier "de cinéma" et se dénoue, suivant un happy end larmoyant étonnamment commun.