...Pas que les âmes

Sur toute une première partie je n’ai pas trouvé ça terrible. On assiste d’abord à un flot de petits sujets déjà-vus rassemblés en un petit film français qui se laisse voir malgré tout. Avec plusieurs idées arrangées en une sorte de melting-pot un peu maladroit, dans une continuité très structurée de scènes se succédant comme une récitation un peu trop bien ordonnée. Les acteurs n’ont rien de convaincants non plus, ils restent passables, mais ils nous maintiennent en permanence dans une ambiance de pièce jouée.
On dirait que l’auteur a voulu intégrer plusieurs anecdotes survolées dans une grosse. La guerre idiote au Mali, la déliquescence socio-économique de la Province, la famille avec ses drames et déchirements, l’écologie, la relation sociale un peu guimauve à la française, l’homosexualité, la crise, et même les crises d’identité, jusqu’à ce que le film bascule soudain dans LE sujet qui restera gravé dans la tête de tous à la fin.
Heureusement d’ailleurs qu’il y a ce sujet, enfin fort, qui rend le film pas mal du tout et qui fait qu’il vaut le coup, et qui est présenté de manière habile,

. Evidemment il a fallu que la fin s’écroule dans une bienséance conventionnelle et moraliste sous peine d’interdiction du film, mais moi j’ai la sensation qu'André Téchiné a voulu montrer que toute relation amoureuse est tout simplement belle et constructrice dès l’instant où elle est consentie,

Dommage que l'oeuvre ait ainsi sombré dans la manque de courage et le consensuel de bon ton.