Beyto est un garçon heureux, amoureux de son entraîneur de natation. Mais ce films d'immigrés turcs va être obligé de se marier avec son amie d'enfance. Il y a un côté optimiste et prônant la tolérance dans Beyto qui se révèle forcément sympathique. A bas les préjugés et les traditions obsolètes, soit, mais le film a du mal à se défaire des clichés, notamment vis-à-vis de la communauté turque, et sa mise en scène, assez plate, ne parvient que rarement à transcender son sujet, malgré sa bienveillance. L'interprétation est sensible, c'est déjà cela, et le portrait le plus abouti est celui de la jeune femme contrainte de vivre avec un mari gay, mais bien décidée à s'émanciper, elle aussi. Les bonnes intentions du film sont louables et son ton doux/amer change agréablement du côté tragique, habituel dans ce type d'histoires. Mais hélas, son étoffe cinématographique n'est pas suffisante.