Les Amours imaginaires par Jeremy Cacheux
Il y a des réalisateurs comme ça (ou des acteurs) qui sont un peu énervants ! Il rassemble tout ce que vous pouvez aimer dans le cinéma, le font certainement beaucoup mieux que beaucoup d'entre nous (mieux que moi ça c'est sûr), le font avec une aisance qui frôle la suffisance mais produise un travail d'une qualité tellement exceptionnelle qu'il est difficile d'émettre la moindre critique. Xavier Dolan fait partie de cette catégorie ! Il n'a même pas encore 25 ans qu'il a déjà "pondu" 3 films remarquables (tout 3 présentés à Cannes), tout le monde du cinéma salue son travail. Son deuxième long métrage, Les Amours Imaginaires, n'échappe pas à cette règle. Ce film est bouleversant d'authenticité, sait jouer avec des émotions tellement personnelles qu'elles en deviennent un sujet scénaristique, et est en plus d'une qualité cinématographique assez remarquable (la réalisation de Dolan, pour son âge, est souvent très pure). Certes, comme tous les films, cela ne plaît pas à tout le monde, beaucoup y voit un cinéma très hype, très bobo, très parisianniste. Soit. Mais quand on adhère à ce film on ne peut que reconnaître que son réalisateur est un surdoué. Les Amours Imaginaires fait partie de ce genre de film que personnellement j'appelle "à fleur de peau" : tout le long du film on a la gorge nouée, les larmes aux bords des yeux, le film renvoit souvent à votre histoire, à votre vie. On lutte pour ne pas pleurer et, finalement, on se lâche car il est impossible de ne pas craquer. Si on devait mesurer la qualité d'un film à la quantité lacrymale non feinte produite pendant son visionnage, alors Les Amours Imaginaires est un chef d'oeuvre !