11 ans plus tard, d'anciens collégiens se retrouvent, appelés par le directeur de leur école qui menace ruine. Un grand coup de nostalgie dès le début du film auprès de personnages qui n'ont pas oublié leur adolescence. Les portraits ne sont qu'esquissés à grands traits, hélas, et s'y ajoute un meurtre qui vient comme un cheveu sur la soupe et qui d'ailleurs ne suscite guère l'affliction des anciens de Saint-Loup, quels qu'aient pu être leurs sentiments à l'égard de la défunte. Le film fait montre de sentimentalité, en revanche, dans un dénouement larmoyant. Sans vraie direction ni objet, si ce n'est la fidélité à l'enfance envolée, Les anciens de Saint-Loup marque les limites de Georges Lampin, qui avait pourtant débuté brillamment avec une belle version de L'idiot; quelques années plus tôt. Blier, Périer, Reggiani, Larquey et la douce Odile Versois, chacun joue sa partition sans fausses notes, mais aussi sans éclat.