D'anciens élèves du collège privé de Saint-Loup se retrouvent sur l'invitation de leur vieux et sympathique directeur. Ce dernier compte sur leur souvenir et leur générosité pour renflouer l'institution. Mais ces retrouvailles, pour différentes raisons, ne risquent-elles pas de tourner en cruelles désillusions?
Georges Lampin cherche moins, à travers le sujet, à exprimer un sentiment de nostalgie attendrissant qu'à témoigner de la rupture définitive avec l'enfance. L'insouciance et l'espièglerie sont des vertus de la seule adolescence qui, malgré les velléités de ces jeunes trentenaires, ne peuvent revenir. Ainsi,
le crime commis
au cours du récit a moins l'utilité d'une intrigue supplémentaire (d'ailleurs mineure) que la valeur d'un symbole. Cest la jeunesse, l'innocence, des uns et des autres, que l'on a liquidées.
Le film est très attachant mais on regrettera, pour la nécessité du sujet, que Lampin est relégué trop de personnages au rôle de figurants. Des portraits additionnels étoffant le propos étaient possibles et souhaitables.