Les Anges déchus par Ochazuke
J'aimerais bien...
voir plus souvent des films, comme celui-là dont la trame narrative s'estompe au point d'être insignifiante et laisser place à la surprise du contenu,
voir plus souvent des films où il n'y a pas de héros-personnage unique, où nous glissons sur différentes destinées de personnes sans destinée,
où l'humanité des personnages, leurs errances, leurs doutes, leurs défauts et vices cachés sont les vrais thèmes du film,
où le bordel apparent anarchique correspondent autant à mon bordel intérieur, où la beauté des femmes est autant exacerbée,
où la vidéo d'un fils qui filme son père devient un pur moment de poésie, de rencontre éloignée et inavouée,
voir l'absurde comme ça, l'amour comme ça, l'obsession, la masturbation,
ressentir le corps asiatique sous les lumières des boulevards en zigzaguant,
être dans des bastons collectives dans des bars de seconde zone où le sang se mélange au rire
et voir encore des films où l'apparente absurdité prend le dessus sur le sens, où l'on peut penser ce que l'on veut, où la narration n'est pas au service de la morale,
où la vie est aussi bien transcrite, de la netteté au flou, de la couleur au noir et blanc, des accélérés aux ralentis, de la nostalgie à la violence, du réalisme le plus cru au rêve le plus flou sous des coulées de pluie, du rire au silence, et enfin quitter la rationalité et lâcher prise devant une vidéo pour adorer l'inconnu
ne pas savoir où aller, se laisser mener...
Pourquoi ces films sont-ils si rares ?