Les anges sauvages est un film qui reflète son temps, où on découvre ce que furent les Hell's angels, ou plus exactement des motards un peu extrémistes sur les bords. Il n'en fallait pas plus à Roger Corman pour réaliser une histoire sur le sujet, avec des débutants comme Peter Fonda, Diane Ladd ou Bruce Dern, excusez du peu.
Le groupe de motards, avec à sa tête Peter Fonda, qui s'appelle Heavenly Blues (!), doit récupérer dans un désert la moto d'un de leurs potes, Bruce Dern, détenue par des mexicains, mais ça va virer au drame, avec l'intervention de la police...
Je dirais que Les anges sauvages est clairement coupé en deux parties : l'une avec la recherche de la fameuse moto, et de l'autre, les conséquences induites par cet acte, en particulier via le personnage de Bruce Dern. Et la première moitié est clairement la plus intéressante ; on sent le tournage fait à l'arrache, la description d'un monde souterrain qui orne fièrement des croix gammées, mais sans qu'il soit énoncé un sous-entendu antisémite, avec des acteurs vraiment impeccables. Puis, le récit semble s'arrêter dans la deuxième partie, avec des fautes morales très discutables (on ne joue pas avec la mort comme ça), et des scènes qu'on sent étirées à l'envi, tout ça pour frôler la durée de 90 minutes ; ça ne raconte vraiment plus rien.
C'est vraiment dommage, car les 45 premières minutes sont très intéressantes, avec un côté quasi documentaire sur cette communauté, qui vit à l'écart de la civilisation, où les femmes se baladent en sous-vêtements. Mais pour le reste, je ne trouve pas ça si génial.
Quoiqu'il en soit, le film sera un énorme succès, car il y a un côté voyou dans le contexte de 1966, mais qui aurait gagné à avoir plus de rythme.