Norbert Dragonneau collectionne les animaux fantastiques dans une valise. Il se rend à New York pour une raison inconnue (enfin si, on le saura, mais on s'en fout, ça n'a aucune importance) et ses animaux finissent par foutre le camp.
★★★☆
Les Animaux Fantastiques était attendu au tournant, tant la saga Harry Potter a marqué les dernières années au cinéma. J.K. Rowling a eu l'intelligence de délocaliser le récit dans le temps ce qui permet de repartir sur du neuf (au contraire du décevant Harry Potter et l'Enfant maudit). Pourtant, les néophytes (s'ils existent...) risquent d'être un peu perdus. Rien ou presque n'est expliqué sur la coexistence de notre monde et du monde magique. Le récit n'est pas forcément complexe (loin de là), mais certaines subtilités pourront échapper à ceux qui ignorent tout de l'univers.
Le film est long à démarrer. Pas forcément ennuyant, mais on ne sait pas trop où il veut nous emmener et on peine à croire qu'il va falloir se contenter d'observer une chasse aux animaux disparus. Heureusement, le scénario s'enrichit et propose une bifurcation en cours de route. Difficile toutefois de juger de la qualité de l'histoire tant on a l'impression d'assister à une introduction. On attendra les prochains volets pour se prononcer.
La réussite des Animaux Fantastiques se trouve ailleurs. C'est dans la magie (aux sens propre et figuré) de ce New York des années 20 parfaitement reconstitué qu'on en aura pour notre argent. Les passages mettant en scène les fameux animaux sont de belles réussites et on tombe parfois dans le superbe, comme l'incroyable visite de la valise (encore mieux que le sac de Mary Poppins). De plus, Norbert Dragonneau est un héros à la fois énigmatique et attachant (remarquable performance d'Eddie Redmayne) tout comme son acolyte moldu qui apporte une touche décalée bienvenue.
Les Animaux Fantastiques est un excellent divertissement qui n'hésite pas à tomber dans la noirceur quand il faut, mais sait proposer une ambiance légère et onirique. La réalisation de David Yates est classique (les mauvaises langues diront impersonnelle) mais fait preuve d'une grande lisibilité dans les scènes d'action, ce qui n'est pas un luxe de nos jours.
- Si vous avez manqué le début
Norbert Dragonneau débarque à New York et se balade avec une valise. Forcément, il croise un type qui a la même que lui et on attend patiemment de savoir à quel moment ils vont bien finir par se les échanger. Ce qui finit par arriver.