Etant un grand fan de la saga Harry Potter, j'avais hâte de découvrir ce spin-off qui fait partie du même univers et qui se passe avant. Je ne m'attendais pas à une histoire qui passe son temps à faire des références à Harry Poter mais à une histoire inédite avec un autre personnage et à une époque différente mais dans le même univers. C'est ce que j'ai eu et je suis très satisfait de l'avoir revu récemment, ça m'avait manqué de le revoir malgré ses quelques défauts.
Personnages: Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne) est un éleveur de créatures magiques qui protège ses créatures rares du mieux qu'il puisse faire. Il sait que ses animaux sont menacés et c'est pour ça qu'il cherche à les protéger. C'est un héros attachant auquel on s'attache et qu'on a envie de suivre d'aider dans sa quête de récupérer et soigner ses animaux. Il a aussi une histoire assez douloureuse avec Letta Lestrange, les animaux étaient sans doute une façon d'oublier cette histoire. Tina (Katherine Waterston) est une ancienne aurore qui a fait une grosse erreur dans le passé et a perdu son poste à cause de ça pour s'occuper des permis baguette à la place. Elle cherche à retrouver son poste en observant et en essayant d'arrêter des personnes qui ont commis des infractions au code de la magie. C'est une femme que l'on comprend quand on se met à sa place, on espère qu'elle arrivera à retrouver son ancien travail. Quinnie (Alison Sudol) est une jeune voyante (aussi appelée Legilimens) un peu naïve, en apparence, qui vit avec sa sœur Tina. Elle peut en énerver certains par sa façon d'agir mais elle sait se rendre utile pour aider Norbert et les autres lorsque cela s'avère nécessaire. Jacob Kowalski (Dan Fogler) est un moldu qui s'est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment mais il sait se rendre utile lorsque la situation l'exige. Sinon, c'est intéressant de voir un moldu découvrir le monde des sorciers, ça change de l'ordinaire. De plus, c'est de son point de vue que l'on découvre le monde des sorciers de New-York et les animaux de Norbert. Monsieur Graves (Colin Farrell) est un fonctionnaire de haut-rang au ministère de la magie de New-York chargé de l'enquête sur l'obscurial qui ravage la ville, il souhaite utiliser cet obscurial pour se servir de ses pouvoirs à sa guise. On comprend pourquoi quand on apprend son secret mais je ne peux pas en dire plus à ce sujet. Croyance (Ezra Miller) est un jeune homme méprisé des autres à cause de la propagande de sa mère adoptive. Il est souvent battu par celle-ci car elle le déteste plus que ses autres enfants, on comprend pourquoi il a envie de péter un câble quand on voit son éducation, le pauvre. Il accepte d'aider Graves en échange de leçons sur la magie de sa part. Sincèrement, ce garçon est le plus malchanceux que j'ai jamais vu dans un long-métrage. Madame Belbosse (Samantha Morton) est une religieuse extrémiste qui est persuadée que les sorcières sont en ville, elle cherche à les chasser de la ville avec l'aide du peuple et donne une très mauvaise éducation aux enfants qu'elles recueillent, tout ça parce qu'elle ne les aime pas. Elle peut sembler inutile mais, à cette époque, il y avait pas mal de religieuses et religieux extrémistes qui cherchaient à dénoncer les sorcières, c'est un respect par rapport à l'époque. Et puis, c'est aussi à cause d'elle que cette obscurial est aussi fort.
Animaux: Nous n'avons que de nouveaux animaux que nous n'avons jamais vu et ils sont tous de toute beauté. On sent que la plupart ont été inspirés de véritables animaux mais ça ne nous empêche pas d'apprécier leurs design. On a bien le droit de s'inspirer de la vie réelle pour créer son monde non ? Je pense que mon préféré est le niffleur qui s'inspire d'un ornithorynque, je l'aime beaucoup avec son goût pour l'or.
Histoire: Norbert Dragonneau vient d'arriver à New-York et perd plusieurs de ses animaux magiques, il va chercher à les retrouver avec l'aide de Tina et de Jacob pendant que monsieur Graves recherche un obscurial qui met le désordre en ville. C'est une histoire intéressante à suivre, on a envie de savoir comment elle va se terminer, surtout quand Norbert va commencer à se mêler des affaires de cet obscurial.
Références: Au début, j'avais peur que les références d'Harry Potter soient trop évidentes et cherchent à se faire remarquer mais, finalement, les références sont dites ou montrées sans problème. Ca ne change rien à l'avancée du film et, même ceux qui ne reconnaissent pas les références ne seront pas perdus et ne se poseront pas de question.
Introduction: Commencer le long-métrage par ce sorcier blond qui combat des sorciers et des journaux qui nous disent son nom, Grindelwald, nous montre à quel point il est dangereux et ça nous donne envie d'en savoir plus sur lui. De plus, on devine facilement que c'est un élément qui va revenir avec de l'importance dans la suite.
Ministère: Découvrir comment fonctionne le ministère de la magie en Amérique est une bonne idée. C'est chouette de voir une nouvelle version d'un ministère de la magie dans un autre pays, ça permet de faire évoluer le monde et d'offrir un ministère différent de celui que l'on connaît déjà.
Identité: J'avais ma petite idée sur l'identité de l'obscurus par rapport à la mise en scène mais je me suis fait avoir en beauté. Je ne révélerai pas son identité car il faut garder la surprise mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit ce personnage là, même en apprenant la vérité sur celui-lui.
Émotion: C'est surtout à la fin que l'on ressent ces émotions mais ça reste des bonnes émotions que j'ai ressenti, comme le film le voulait mais pas au point de pleurer. Ce sont quand même de belles scènes qui savent nous faire ressentir ce qu'il faut quand il le faut.
Musiques: Elles sont superbes, ce ne sont de simples remix à la Harry Potter, ce sont de véritables musiques créées pour ce long-métrage. Non seulement ces musiques sont très belles mais elles sont aussi bien adaptées en fonction de ce qui se passe à l'écran.
Fin: C'est une fin triste et belle en même temps. On est triste de voir certains personnages partir mais on est heureux d'en voir d'autres réussir leurs rêves. En tout cas, c'est une belle fin qui sait comment conclure le long-métrage comme il se doit.
Univers: Découvrir le monde des sorciers en Amérique est intéressant mais c'est aussi intéressant de voir certaines coutumes et leurs manières de les faire. En tout cas, c'est beau visuellement et ça permet d'élargir l'univers d'Harry Potter.
Effets spéciaux: On ne va pas se mentir, les effets spéciaux sont de très bonne qualité. Que ce soit la magie, les créatures ou les différents éléments que l'on aperçoit au fur et à mesure du film, tout a été travaillé dans le moindre détail.
Jeu d'acteur: On ne va pas se mentir, dans l'ensemble, les acteurs sont très bons et investis dans leurs rôles. Même les enfants se débrouillent bien dans leurs personnages, on peut être fier des acteurs de ce film.
Mise en scène: Elle est bien travaillée dans son ensemble, le décor arrive à nous faire comprendre ce qui se passe ou les personnages ainsi qu'un choix de plans assez judicieux, c'est du bon travail de ce coté là.
Langage: Je sais que les anglais et les américains ont des petites différences de langue comme «film» et «movie». Mais, était-ce vraiment nécessaire de transformer «moldu» en «non-mage» ? (et pas non-maj). Pourquoi ne pas avoir gardé le terme de «moldu» ? Sûrement pour faire une petite différence de langue mais j'aurais préféré gardé «moldu» pour éviter de perdre quelques repères.
Présidente: La majorité des acteurs s'en sortent bien mais pas tous. Par exemple, la présidente de la magie (Carmen Ejogo) ne semble pas très investi dans son rôle, même si je sais qu'il est difficile de jouer un personnage froid et sans émotion. Après, on a aussi Graves (Collin Pharrell) qui peut sembler avoir du mal à certains moments mais il arrive à se rattraper à d'autres moments.
Ralentis: C'est cruel et je m'en excuse mais les ralentis ne sont pas tous utiles. Même si ça ajoute du style et que c'est filmé d'une manière intéressante, les ralentis n'étaient pas forcément nécessaire ici. Heureusement, qu'il y en a peu mais il faut avouer que ça donne un peu plus de style à certaines scènes.
Humour: Il y a de quoi être mitigé, on a quelques bonnes blagues qui sont réellement drôles mais il y a aussi des blagues qui sont forcées et ça se voit. Il m'est arrivé de rire quelques fois devant ce long-métrage mais la majorité des blagues m'ont laissé de marbre. Mais certaines blagues sont vraiment travaillées.
Copyright: Une ou deux musiques sont des musiques d'Harry Potter qui ont été reprises mais rien de grave. Et puis, ces moments ne durent que quelques secondes, rien de dramatique car elles se font assez discrètes en vérité.
!!! PARTIE SPOIL !!!
Révélations: On a Tina qui a sauvé Croyance en blessant madame Belbosse, on comprend pourquoi elle croit aux sorcières et veut les chasser après ça. Ça nous donne aussi ce qui lui a coûté son travail d'aurore. Mais ça nous explique aussi pourquoi Croyance voulait apprendre la magie, pour se venger de ce que lui a fait subir sa mère adoptive. On a aussi la véritable identité de Graves qui nous est révélée, il s'agissait de Grindelwald. Ce sont des révélations qui fonctionnent très bien et qui s'annoncent fort intéressantes pour la suite. On ne peut pas tout dévoiler dans le premier opus après tout.
Boulangerie: Une astuce drôle et bien trouvée est le coup des pâtisseries de Jacob qui sont en forme des animaux. Certes, il a oublié cette aventure avec les animaux mais on dit souvent que les rêves viennent de l’inconscience. Sachant qu'on ne sait pas combien de temps s'est écoulé avant qu'il ne réussisse à ouvrir sa boulangerie, il a forcément du rêver de ces créatures dans son sommeil et il a eu l'idée d'en faire des designs pour des pâtisseries.
Changements: Dans la présentation des logos et du titre, le film démarre avec la musique d'Harry Potter et se transforme petit à petit en nouvelle musique faite pour les Animaux Fantastiques. C'est une très bonne idée qui nous aide à comprendre que les spectateurs et Warner sont passés de Harry Potter aux Animaux Fantastiques, histoire et personnages différents malgré qu'ils soient tous deux du même univers.
Mise à mort: Je ne suis pas fan des mises à mort à la base mais c'est intéressant à découvrir. Avec du vol de souvenirs pour les mettre dans cette espèce de marée (un peu comme la pensine de Dumbledore) et une façon d'exécuter. C'est intéressant de voir comment se passe une mise à mort, on avait jamais vu ça dans un long-métrage Harry Potter.
Valise: Le coup de la valise pour cacher les animaux est génial, avec sa version moldue et sa version sorcier. C'est quelque chose que l'on a jamais vu dans l'univers d'Harry Potter, j'adore. Et puis, ça permet de protéger les animaux de manière discrète, c'est bien trouvé.
Adieu: Le moment où Jacob accepte de perdre la mémoire pour tout oublier est très touchant. C'est un au-revoir difficile pour les spectateurs et pour ses amis. Mais c'est une très belle scène d'adieu avec une superbe musique, une amitié se termine difficilement.
Dragonneau: Apparemment, le grand frère de Norbert est un héros de guerre, c'est intéressant et ça nous donne envie d'en savoir plus. On en saura probablement plus à son sujet dans la suite.
Au final c'est un très bon long-métrage que j'ai eu l'occasion de revoir et je ne le regrette pas. L'univers est élargi avec les créatures magiques (que j'adore au passage), les personnages sont travaillées, les musiques sont géniales et les révélations sont inattendues et très bien gérées. Après, on a quelques blagues forcées, des ralentis pas forcément utiles et le langage américain n'est pas toujours plaisant (avec non-mage que je refuse d'écrire comme ceci "non-maj") mais ça reste un film bien qu'il faut découvrir, surtout si vous êtes fan de l'univers d'Harry Potter.