Ce remake de Men in Black est vraiment sympa mais le temps parait bien long dans la dernière demie-heure.
J'ai l'impression d'avoir tout dit en une phrase mais on va tenter d'étoffer un peu le bouzin. Eddie Redmayne fait le boulot mais, et ça vient sans doute de l'écriture, je pourrais difficilement avoir plus d'indifférence pour un personnage. Le héros du film pour moi c'est Kowalski : l'acteur est bon, le personnage est attachant, il a un objectif (là où Dragonneau est désespérément vague à ce sujet...), il évolue, il a des sentiments, des réactions... Avec la soeur de la meuf qui ressemble à Valérie Lemercier en plus jeune, ce sont les deux seuls personnages intéressants et relativement complets. Il n'y a pas de méchant hein, on est d'accord là dessus. Colin Farrell commence à faire un peu de sbrouf dans le dernier tiers du film mais rien de bien mémorable, et je ne mentionnerais pas le twist/caméo le plus navrant du siècle, donc une fois que le protagoniste a réussi à capturer ses bestioles enfuies, le film était plus ou moins fini pour moi. D'ailleurs jusqu'à ce moment, le film est vraiment beau, plein de couleurs, de créativité... et d'un coup le dernier Pokémon est capturé et il ne reste qu'un personnage qui se transforme en brouillard méchant à arrêter pendant que le méchant passe son temps à ne jamais être menaçant et ça dure bien trop longtemps. On termine sur un artifice bancal (il dit que le machin magique sert à effacer les mauvais souvenirs, puisque Jacob a kiffé sa race de moldu, il aurait du se souvenir de tout) pour préserver la continuité et annihiler l'histoire d'amour qui était la seule vraie raison de continuer à regarder le film jusqu'à la fin. Mais en fait ça va parce qu'il se souvient, mais pas vraiment, mais quand même.
Vous l'aurez compris, JK Rowling était très fatiguée quand elle a écrit tout ça. C'est bourré de bonnes idées gâchées par autant de mauvaises. A voir parce que ce n'est pas foncièrement mauvais et même souvent divertissant mais on se passera bien d'une quelconque suite.