On ouvre sur le thème musical d'Harry Potter, subtil fan service ou allusion subliminale pour les retardataires qui n'auraient pas saisi la filiation malgré la police de caractère spécifique et le nom de J.K Rowling du pré-générique. Puis on passe à une intro sombre assez alléchante recourrant au procédé des coupures de presse toujours efficace pour poser le contexte en quelques secondes.
Le fan service va heureuseument s'arrêter là contrairement à la récente pièce de théâtre parue sous l'égide de Rowling, quant à la noirceur annoncée elle restera présente en arrière plan mais le profil espiègle du héros et de ses compagnons détonne avec le reste. Norbert Dragonneau débarque à New York (pourquoi prendre le bâteau quand on est sorcier d'ailleurs?) et va traverser les événements un peu comme le touriste qu'il prétend être.
Le film réussit à créer une ambiance magique sur le schéma des Harry Potter mais dans une version plus Américaine et vintage. Le charme opère tout de suite avec l'envie de replonger dans l'univers Rowlingien mais l'intrigue n'est pas au niveau de la saga du binoclard.
L'annonce du projet de spin off sur l'auteur d'un manuel de cours laissait plutôt perplexe mais quand même prometteuse, ceci dit poser une intrigue sur un tel sujet semblait difficile. Je voyais plus un truc comme Indiana Jones version sorcier qui va traquer les animaux fabuleux dans des régions reculées, le personnage final tire plus vers le marginal presque autiste qui a autant de mal qu'Hagrid à cacher sa ménagerie insolite.
Contrairement à la récente pièce de théâtre qui ne faisait que ressasser la saga originelle ici les nouveautés existent ne serait-ce que par la délocalisation outre Atlantique de l'histoire. Rowling semble avoir internationalisé son univers so British de manière intelligente et crédible avec quelques différences folkloriques par ci par là.
Quant au bestiaire c'est plutôt sympa notamment le passage dans la valise qui fait office de zoo portable mais sans plus, une fois la dite valise de Pandore ouverte la chasse aux bêbêtes en liberté devient de moins en moins intéressante malgré quelques scènes cocasses. Le final et l'annonce d'une pentalogie de films donneront un peu plus de matière à l'histoire par la suite j'espère car malgré l'effet nostalgique qui rend plus tolérant ça reste assez pauvre dans l'intrigue.