Qui n'a jamais eu envie de se réveiller un matin et de découvrir qu'une lettre qui vous déclare que vous êtes un sorcier est cachée dans la boite aux lettres ?
Avec ce magnifique univers que nous offre Harry Potter, il était évident qu'une seule saga n'allait pas le combler.
A savoir que j'aime énormément les bouquins. Et que, sans les détester, j'apprécie les films. Malheureusement, ceux-ci sont des adaptations, et à la seule exception des Reliques de la Mort, je préfère les livres. C'est donc avec « normalité », dirais-je, que je place les Animaux Fantastiques tout en haut du panel des films sur le monde des sorciers.
Pour développer un peu tout ça, je commencerais avec le visuel. Il y a une vraie pâte, retranscrivant à merveille le New York d'avant, avec une vraie colorimétrie possédant de beaux tons. L'ambiance de la ville me rappelle un peu le Londres du Sherlock Holmes de Guy Ritchie, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Les effets spéciaux, ça reste un peu couci-couça. Autant certains sont magnifiques et très réalistes (la plupart des animaux), autant d'autres, on se demande ce qui s'est passé (notamment les Gobelins)...
Niveau scénario, l'histoire alterne vraiment bien entre les scènes très colorées et féeriques avec les animaux, ou même avec la magie en général ; et avec des scènes sombres, qui se prêtent à merveille avec la période Grindelwald et aussi des sorcières de Salem, donc le monde des humains... On pourrait presque y voir la vision du monde qu'a Newt, à savoir que le monde des humains n'est que noirceur alors que les animaux ont une réelle beauté et possèdent un vrai intérêt.
Le seul gros soucis du film, pour moi, ce sont les dernières minutes.
Pourquoi ne plus se focaliser sur l'obscurus et Croyance, qui se fait/font tués sans aucun crédit, pour nous faire une révélation qui se voyait aussi grosse que le nez de Cyrano ? Pourquoi les trois sorciers acceptent d'oublietter Jacob, alors que c'est le Macusa, gouvernement même qui a ordonné leur mise à mort pour de fausses raisons, qui leur ordonne ? Bon, certes, ils l'aident ensuite à fonder sa boulangerie, ce qui sert en soi à montrer qu'ils restent contre la loi de ne pas parler aux Mol Non-mag, mais tout de même... Peut être ai-je été trop habituée à ce que les personnages d'Harry Potter ne fassent qu'enfreindre la loi à longueur de temps.
Parlons donc des personnages tiens.
Alors que dans Harry Potter, les seuls qui m’intéressaient vraiment étaient Fred, George, Drago et Luna (pas grand monde malheureusement), ici ils étaient tous plus attachants les uns que les autres. Les quatre.
Que ce soit Newt, interprété avec brio par Eddie Rdemayne, dont on peut se rapprocher facilement pour qui préfère la compagnie d'autres animaux que les humains.
Ou encore Jacob, qui peut rappeler à beaucoup de monde ce qu'on a pensé en voyant Harry Potter, à savoir que le monde des sorciers est tellement magique, beau, envoûtant, féerique que l'on a envie d'y prendre part. De plus, le personnage est plutôt marrant et permet de relâcher souvent la tension au centre de scènes plus sombres. C'est d'ailleurs assez peu souvent qu'un personnage ''drôle'' soit aussi dépeint comme attachant qu'il est bon de le noter. De plus, il est écrit comme quelqu'un d'amical, drôle, sympathique, personnellement j'adorerais avoir un ami comme lui. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la prestation de Dan Fogler.
Tina est un personnage assez intéressant et intriguant. J'avais envie d'en savoir plus à son sujet, ce que le film m'a donné, et elle est elle aussi montrée comme attachante et courageuse. De même, chapeau à Katherine Waterson.
J'avais quelques à priori sur Queenie, je pensais qu'elle serait l'archétype de la fille blonde, à la mode, et un peu cruche. Là au contraire, on a une fille drôle, gentille, intelligente (elle est legilimens tout de même)
et c'est elle qui permet à Newt, Tina et Jacob de sortir du Macusa avec la valise et leur baguette, donc elle a de la suite dans les idées.
Je vais sans doute arrêter de remercier les acteurs, parce que de doute façon ils ont tous été excellents, mais bravo à Alison Sudol.
Les quatre personnages forment un quatuor vraiment excellent avec une alchimie assez énorme. Personnellement je trouve que le quatuor qu'ils forment surpasse largement le trio Harry-Ron-Hermione qui 70% du temps ne fait que m'agacer.
Percival Graves aurait pu être un personnage intéressant, malheureusement dès le début du film, qui appui beaucoup sur Grindelwald, j'ai senti direct le twist final qu'on allait nous proposer.
Par contre, grosse surprise sur Credence (il me semble qu'il n'était pas dans les bandes annonces) et sur l'histoire qu'on nous propose avec lui.
Musicalement parlant, c'est un poil timide. Même si le main thème est énorme (et malheureusement utilisée trois fois), et que certains parties sont véritablement excellente, il est dommage que toute la BO ne suive pas.
En bref, niveau film, je place Fantastic Beast au dessus du panel des Harry Potter. Tous les ingrédients sont réunis et créés une potion du tonnerre. C'était d'ailleurs une sensation assez grisante que de voir ce film au cinéma (j'ai eu envie de crier un bon « YEEEEAH » à un moment, mais je me suis malheureusement retenue). Je ne m'attendais pas à être aussi subjuguée par ce film qui fait d'ores et déjà parti de mes films favoris.