Premier opus d'une nouvelle saga antérieure aux événements de la licence Harry Potter, Fantastic Beasts parvient à trouver son identité et perpétuer la richesse de l'univers magique de J.K. Rowling, toujours aux commandes à l'écriture. Plus qu'un simple prologue, ce premier film offre une galerie de personnages aussi fouillés qu'attachants au cœur d'une aventure aux multiples péripéties, passes-passes entre la légèreté de la fantaisie et l'obscurité de la nostalgie. L'auteur utilise toujours le prisme du monde des sorciers pour faire briller la pertinence de ses messages : manifeste de la conscience animale, révélation des manipulations politiques, dénonciation de l'industrie - même le médium cinéma est invoqué, dans cette fabuleuse valise où les monstres se réfugient dans ce qui ressemble à des studios de tournage... Mais la bête est aussi opulente que sa fourrure : n'en déplaise aux détracteurs de David Yates, toujours réalisateur ici, ce dernier conserve son cadre classique et ses ambitions abondantes, ombres et lumières sur l'excellente reconstitution du New York des années 20 qui s'épargne les clichés. L'intrigue est certes loin de divulguer tous ses secrets, ébauche d'une histoire plus large au parfum tragique, mais Fantastic Beasts est un bien bel horizon où, malgré les années, la magie continue d'opérer.
https://shawshank89.blogspot.fr/2016/11/critique-fantastic-beasts-les-animaux.html