Un mot pour décrire Fantastic Beast : difficile, très difficile. Le film ne fait pas dans le juste milieu, il possède de très bon et de très très mauvais côté. Premièrement : Bon dieu que c'est laid !! Comment aujourd'hui peut-on décemment fourguer des animations aussi mal foutu dans un film. Les créatures bien que très originales font parfois peine a voir et certaines scènes sont des fouillis numérique assez affreux. A l'image de ses effets, la réal est au tapis les scènes passent et se suivent sans réussir à réellement toucher le spectateur et on reste globalement indifférent. La faute notamment à la direction scénaristique du film, qui à le cul entre deux chaises. Il y a à la fois la volonté de raconter l'histoire de Newt et de ses "Animaux Fantastiques" et celle de développer une énième histoire de mage noire anti-moldus pour pouvoir meubler les prochains films.
Les scènes mettant en scène la relation qu'a Newt avec les animaux sont magiques, si l'on peut dire, on regrette que ce thème ne soit pas plus approfondie notamment la relation des sorciers avec les créatures magiques qui semblent très intéressantes (Pourquoi les sorciers américains ne semblent-ils rien connaitre des créatures magiques?). Mais on préfère construire un prémisse à celui qui s'annonce être le prochain Lord Voldemort, sauf que, la réal étant dans les choux, aucun suspens ni tension n'arrive à être crée par le film, le plot twist final arrive donc comme un cheveux sur la soupe n'arrivant à m'arracher qu'un pauvre : "Bouarf" de lassitude.
J'aurais préféré que ce fut tout, mais voila si le film est difficile c'est aussi parce que certains aspects sont simplement excellent. Les personnages principaux d'abord ! Génialement écrit, ils forment un quatuor timide au début mais très vite très attachant. Mention spéciale à Newt campé par un Eddie Redemayne en pleine forme, un personnage timide mais plein de conviction, on ne tombe à aucun moment dans le cliché du héros (on sens la marque de JK ). Ainsi qu'a Jacob qui fait office de comic relief sans pour autant tomber dans le running gag lourd et en restant très bien écrit. Les mentions à l'univers des sorciers américains si différent de celui qu'on connait font plaisir, et il aurait été intéressant d'étudier plus en profondeur le rapport à la magie, et aux moldus qu'ont ceux-ci.
En bref j'ai passé le film dans les montagnes russes, oscillant entre joie, colère et plus grande lassitude, il semble que l'on retombe à nouveau dans les travers de la trilogie du Hobbit.