Origine : Le personnage d’Oliver Twist a été créé par Charles DICKENS en 1837.
L'histoire concerne un orphelin, Oliver Twist, soumis à des privations et des vexations dans l'hospice paroissial (workhouse) où il fut laissé suite à la mort de sa mère. Choisi par tirage au sort par ses camarades affamés, il ose demander une portion supplémentaire de gruau et il est alors placé chez un croque-mort, d'où il s'échappe pour prendre la route de Londres ; dès son arrivée, il rencontre The Artful Dodger, nom traduit par Rusé matois pour Alfred Gérardin en 1893 et Le Renard dans la collection Pléiade, chef d'une bande de jeunes pickpockets. Naïvement confiant en son nouveau compagnon, il se laisse entraîner dans l'antre de son maître, le criminel Fagin.
Cette œuvre a eu droit à plusieurs adaptations au cinéma.
La première a été réalisée par Frank Lloyd en 1922 et la seconde par David Lean en 1948.
Cette licence a été adaptée librement en dessin animé par Fernando Ruiz en 1987 et par Disney l’année suivante, sous le nom ‘’Oliver et Compagnie’’.
Et la dernière a été réalisée par Roman Polanski en 2005.
Critique : J’ai connu le personnage d’Oliver Twist grâce à ce dessin-animé et à cette époque, c’était un dessin animé assez dur.
Il montrait le mauvais traitement des enfants par des adultes dans une culture et une époque lointaine.
Le ton et certaines thématiques avaient un côté un peu Don Bluth, malgré quelques blagues bienvenues.
On y trouve 2 ou 3 scènes qui se rapprochent d’autres scènes de longs-métrages de Disney comme ‘’Blanche Neige et les 7 nains’’ pour le cauchemar d’Oliver et ‘’Dumbo’’ pour la chute du hamster dans le verre à vin.
Ce qui est surprenant avec ce long-métrage, c’est qu’il vient du Mexique et voir un dessin-animé mexicain en France dans les années 80 était très rare (même encore aujourd’hui) et je pense qu’il a eu un certain succès public.
L’équipe mexicaine a parfaitement réussi à raconter l’histoire sans créer des incohérences et à nous présenter des personnages passionnants.
Mes personnages préférés sont les méchants comme Bill Sikes (le chef de la bande de pickpocket, un voleur dangereux), Tuck et Fagin (les 2 comics reliefs) et M.Bumble (un membre du conseil de la paroisse).
Parmi les personnages gentils, on a M. Brownlow (le grand-père d’Oliver, un homme très généreux et qui ressemble au personnage de Vladimir dans ‘’Anastasie’’ de Don Bluth), le docteur (un personnage un peu maladroit) et Nancy (la meilleure amie d’Oliver).
Et Oliver Twist dans tout ça ? C’est un garçon très poli, gentil et assez débrouillard, mais il n’est qu’un prétexte pour nous faire découvrir un univers sur le malheur des orphelins d’Angleterre du 19ème siècle et il ne fait pas le poids face aux autres personnages.
Concernant les graphiques et l’animation, pour un dessin-animé mexicain des années 80, c’est correct pour les enfants, mais on le regarde avec nos standards actuels et avec notre expérience de cinéphile, ça a pris un coup de vieux et à certains moments, c’est assez amateur.
Mais le dessin-animé prend des risques la mise-en-scène, la scène où Bill Sikes attaque Nancy est impressionnante et les blagues marchent bien.
Les musiques sont pour la plupart, tristes et mémorables.
Pour la version française, on a 2 chansons, 1 pendant le générique de début et 1 avant le générique de fin, mais elles sont espagnoles, elles n’ont jamais été traduites ou sous-titrées en français.
Si vous regardez la version mexicaine, on y trouve 2 autres chansons, 1 avec le personnage de Nancy et 1 avec Oliver.
Toutes les chansons sont magnifiques et c’est un point fort du film.
Et pour finir avec le doublage français, les voix ont été bien choisies, même si on y retrouve un doubleur pour plusieurs personnages.
Verdict : Ce dessin-animé est imparfait, mais il peut faire connaitre sans problème, le personnage d’Oliver Twist à un jeune public et ça montre que les mexicains peuvent faire des œuvres cinématographies, malgré un budget limité.
Et il est assez fidèle au roman, malgré quelques libertés, c’est un long-métrage à découvrir par curiosité.