Adapté de deux romans de la saga littéraire "Les Sauveteurs" créée par Margery Sharp (hélas inédite en France), Les Aventures de Bernard et Bianca demeure l'un de mes films Disney inlassables et favoris. Il faut dire que ce 23e long-métrage est sûrement l'un des plus drôles réalisés par la firme américaine, bénéficiant d'une excellente mise en scène, de graphismes soignés et d'une histoire originale à la fois touchante, drôle et diablement rocambolesque.
Outre les deux protagonistes principaux du titre, la téméraire Miss Bianca et son poltron de co-équipier Bernard, nous faisons face à une pléiade de personnages hauts en couleurs aussi attachants que résolument hilarants, humains ou animaux. Nous avons donc Orville l'albatros déjanté, les membres de la S.O.S Société ainsi que la gentille Penny retenue prisonnière par sa diabolique Medusa, elle-même accompagnée de son acolyte gaffeur M. Snoops et de ses deux crocodiles Neron et Brutus.
Puis viennent les habitants du marais à savoir les rats Ellie Mae et Luke, l'alcoolique carburant à une gnôle particulièrement décapante, leur libellule Evinrude et son bruit d'ailes inimitable ainsi qu'une multitude de petits animaux terriblement attachants. Toute cette galerie colorée se place au centre d'un long-métrage enjoué et passionnant où l'aventure et les frissons, se situant dans le bayou, sont à leur zénith. De plus, la relation amicale et quasi-amoureuse entre Bernard et Bianca attendriront les plus endurcis.
Qui plus est, les chansons mémorables viennent ajouter une certaine poésie sincère au long-métrage, loin d'être prétentieuses et au contraire émouvantes, "Quelqu'un t'attend là-bas", la complainte de Penny la première ou encore l'inoubliable thème de la S.O.S. Société. Bref, irrémédiablement drôle, trépidant, bourré d'action et de tendresse, Les Aventures de Bernard et Bianca reste un classique Disney indémodable et un des meilleurs offerts par Wolfgang Reitherman, dont c'est par ailleurs la dernière réalisation.