Une série B complètement barrée et unique.

Se voulant être une comédie d'action-aventure mixant kung-fu, sabres et surnaturel, avec un Kurt Russell anti-héros incompétent ... au final, Jack Burton est un sacré ovni des années 80. Même remis dans le contexte des séries B de cette époque et de la filmographie de Big John, ce film semble être totalement barré et unique.

En plus de vouloir surfer sur la popularité des aventures d'Indiana Jones, on a le sentiment que Big John tenait là son héro à suites multiples ... suites qui ne viendront jamais à cause d'un échec cuisant en salles.

D'un point de vu strictement artistique, entre les décors carton-pâte et cette musique au synthé des années 80, le film a sacrément mal vieillit. Cette musique, c'est du John Carpenter reconnaissable dés la première note, mais ce n'est clairement pas sa plus mémorable. Elle est beaucoup trop présente et aurait mérité de se faire plus discrète.

Mais tout ça, c'est rien à côté du plaisir qu'on prend à mater les pitreries d'un Kurt Russel en total roue libre. Il interprète sans la moindre retenue la caricature du routier gouailleur et beauf, c'est totalement jubilatoire. C'est un film fourre-tout et sacrément bordélique, mais c'est surtout un film qui joue à fond le second degré. Il y a tellement de moments risibles et de situations ridicules, mais rassurez-vous, c'est fait exprès. Ici on est donc plus proche du bon nanar assumé que du chef d'œuvre à la Indiana Jones.

Bref on se marre bien devant les aventures de Jack Burton, une aventure décomplexée sans aucune prétention qui ne se prend jamais au sérieux, pour notre plus grand plaisir "à peine" coupable.