Très inspiré par Indiana Jones, Big John en prenait le contrepied avec Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (ils auraient dû choisir un titre encore plus long) et c'est cela qui explique son échec au box office à mon humble avis. En effet John Carpenter faisait de Jack Burton un anti-héros total, toujours à côté de la plaque et subissant toujours les évènements, Kurt Russell cassait d'ailleurs complétement son image de dur à cuire créée avec le charismatique Snake Plissken dans ce rôle inattendu. Jouissant d'un budget confortable de 25 millions de dollars, Jack Burton offrait du grand spectacle et ne se privait d'aucun effets spéciaux pour rivaliser avec le grand Steven Spielberg, les rebondissements se multipliaient donc sans temps mort et Big John rivalisait de malice pour nous immerger dans un véritable conte chinois au cœur de Chinatown. Son humour parodique le cantonnait (oui, oui, j'ai osé ce jeu de mot pourri) à n'être rien de plus qu'un ersatz d'Indiana Jones mais c'est justement ce dernier qui en a fait le meilleur concurrent de celui-ci dans les années 80, John Carpenter parvenant à se hisser à sa hauteur tout en conservant un ton original, loin des clichés héroïques propre à ce genre cinématographique. Jack Burton est-il un film culte ? Oui, assurément.