**« Rabbi Jacob » est un de mes films préférés, sans doute un des meilleurs de Louis de Funès. Rabbi Jacob est un de Funès mais qui fait réfléchir.
Victor Pivert (Louis de Funès) rentre sur Paris, dans sa DS et son bateau sur le toit, avec lui son chauffeur, Salomon (Henri Guybet). Dans un moment d’inattention la DS quitte la route et se retrouve sur un cours d’eau sur le toit. Les deux hommes parviennent à garer la rive. Sous prétexte que son chauffeur n’a plus le droit d’allumer les phares après la tombée du jour, Victor Pivert raciste et antisémite licencie son chauffeur. Victor Pivert va alors partir à l’inconnu chercher du secours. Au moment où la DS de Victor Pivert quitte la route, un opposant arabe, Slimane (Claude Giraud) est enlevé en plein Paris par des hommes de mains de son pays. Cachés dans une usine de chewing-gum perdue en pleine campagne Victor Pivert les découvre et tente d’avertir la police mais se trompe et tombe sur les truands. Slimane en profite pour s’échapper et trouver refuge dans la DS de Pivert, qui poursuivit par les tueurs retourne à sa voiture-bateau. Slimane abat les deux tueurs sous les yeux des gendarmes prévenus par Salomon. Victor Pivert et Slimane sont alors poursuivis par les tueurs et la police pendant que Germaine (Suzy Delair), la femme de Victor finit de préparer le mariage de leur fille. Pour échapper à leurs poursuivants Pivert et Slimane se déguisent en rabbin alors même qu’arrive de New-York rabbi Jacob (Marcel Dalio) attendu par toute la communauté juive de Paris.
L’explication est longue, mais trois destins qui ne devaient jamais se croiser, se retrouvent pris ensemble dans la même histoire.
Bien qu*’ennemis* Salomon va aider Slimane à s’échapper avec Pivert qui l’a pourtant foutu à la porte. Tandis que Slimane avoue à Victor Pivert n’aimer que les rousses. Le film bat ainsi en brèche le racisme et l’antisémitisme et montre qu’en étant civilisés on peut vivre ensembles que l’on soit chrétien, juif ou musulman.
Mais un de Funès sans gags ne serait pas un de Funès. Et je ne compte plus les moments où il fait rire les petits et les grands. Si enfant je riais comme un damné quand il se retrouvait dans le chaudron de chewing-gum, quand il dansait rue des Rosiers, aujourd’hui je ris des gags qu’enfant je ne pouvais comprendre,
« Salomon vous êtes juif !? »
, quand arrivant des rosiers déguisé en rabbin il fait le signe de croix. Au mieux de sa forme Louis de Funès est entouré par des acteurs jouant à merveille, que ce soit Claude Giraud, Marcel Dalio, Henri Guybet ou Suzy Delair. Et puis surtout il y’a la DS, ma voiture préférée encore une fois malmenée et qui devient un élément comique avec son bateau sur le toit.
Enfant je ne jurais que par les Gendarmes, aujourd’hui « Rabbi Jacob » fait partis de mes films cultes. Et si de Funès n’est pas considéré comme un grand par le monde du cinéma, pour moi cela reste un de ses meilleurs films, parce qu’il pose des questions, un peu plus profondes que les autres. De Funès n’était pas Gabin, Marais, Noiret ou Serrault, son talent était comique, il faisait rire des millions de gens, ce qui est très difficile à faire d’autant plus dur qu’il à faire rire la France pendant 20 ans. Il a inventé des gags cultes. Etre capable de faire rire comme cela mérite autant de respect que les autres. Pour moi Louis de Funès grâce à son talent comique est devenu l’égal de Jean Gabin, au registre différent. Chapeau bas Monsieur de Funès.