Quand on parle de jouer aux cow-boy et aux indiens on pense immédiatement aux paysages arides et semi-désertiques du grand ouest américain. C'est en effet là que ce sont jouées les principales guerres indiennes, notamment contre les Sioux de Sitting Bull ou les Apaches de Geronimo. Mais il existe des guerres indiennes moins connues et moins représentées au cinéma, et parmi celles-ci la seconde guerre des séminoles du nom de la tribu indienne (ou de la coalition) vivant en Floride. Cette guerre a durée pas moins de 7 ans entre 1835 et 1942, et fut très difficile pour les américains du fait d'une guérilla très efficace et de la nature marécageuse du terrain.
Et c'est justement dans ces marécages que Raoul Walsh traine sa caméra, réalisant ainsi un western atypique. Un point fort que Walsh n'a hélas su exploiter que dans de rares plans, peut être même qu'un seul, au début du film quand le lieutenant Turfs se rend en barque sur l'île qu'habite le capitaine Wyatt, qui donne son nom au film.
Parlons-en de son nom, par le titre français qui ne veut rien dire, mais le titre original : Distant Drums, que l'on pourrait traduire par "les tambours au loin". Un titre qui laisse supposer que les tambours des indiens omniprésents contribueront à mettre en place une ambiance pesante ans la course poursuite qui s'engage assez rapidement entre les hommes du capitaine Wyatt et les Séminoles. Là encore Walsh n'utilise pas assez cet élément qui aurait permis à son film d'être plus passionnant.
C'aurait été d'un grand secours car, sans aller jusqu'à dire qu'on s'ennui, le rythme est assez lent. Les scènes d'action sont molles et expéditives. Les combats sont filmés de manières très simplistes, étonnant pour Raoul Walsh qui est loin d'être un débutant.
Le dénouement n'est pas là pour nous surprendre. Très conventionnel, décevant, voir même ridicule. On reste sur la douloureuse impression que Walsh à bâclé son boulot du début à la fin. Et ce n'est pas ce Gary Cooper insipide qui va combler les carences de la réalisation. Il reste peu d'argument à ce film, mais il reste au moins le récit de cet intéressant et trop méconnu épisode de l'histoire américaine.