Ce film commandité par le tristement célèbre joseph goebbels, alors "ministre de l'éducation du peuple et de la propagande nazie", utilise cette épopée fantastique pour enfoncer dans le crâne d'un publique crédule les valeurs dominantes de son idéologie: travail-famille-patrie.
Les russes s'y trouvent grossièrement caricaturés, la femme rangée au rang de pondeuse ou de pute (on y voit même quelques nibards)
Croyant trouver une version divertissante peu après avoir découvert celle de Terry Gilliam à sa sortie, nous avons, à trois, vu une vidéo de location de cette version antérieure. En quelques minutes nous avons bien sentis peser l'atmosphère lourde et malsaine du "film-prétexte", psychologiquement étudié pour manipuler l'audience.à des fins idéologique grossières (cf "le juif suss")! C'est en grimaçant d’écœurement que nous avons poursuivis à deux tandis que ma compagne s'était endormie dans le canapé.
Une scène des plus représentatives présente le fidèle "tireur" du baron, heureux de posséder une nouvelle arme dont on peut voir à l'écran quelques vues de catalogue. Comme toute la fine équipe se trouve sur une terrasse dominant un parc, le tireur essaye son viseur, lequel tombe sur un couple de promeneurs (avec un chien?). Toujours dans l'esthétisation s'attardant sur la mire en pleine avant-garde de ce que sont devenus les jeux vidéos, il les bute et signifie d'un sourire satisfait à ses amis qu'il est fier d'avoir fait mouche !!! moment de détente chez "les bons"?!
Puis on a l'autre acolyte qui a semble-t-il son jour de (s)perm' annuel. LA nuit annuelle qu'il passe avec sa dévouée épouse avant de repartir sous les joyeux "Au revoir" d'une ribambelle décroissante de sa progéniture (+/-12 ?) Chaque an, il une nuit pour mettre sa femme en cloque avec la bénédiction du chef. C'est relou...
Chaque scène, chaque réplique dénote ou cache un mépris de l'espèce humaine et une dévotion à la hiérarchie dans l'ordre et la froideur.
Le fond du film (et peut-être du récit à sa source?) me semble être:
"Peu importe, mensonge ou vérité, l'important est d'être crédité du côté des vainqueurs", invitation à la soumission ! alors que dans la forme, un maximum d'outils de séduction sont déployés pour rallier les moutons à la cause dominante par le biais esthétique.
Reste à ce film le mérite de nous apprendre que les nazis possédaient déjà de nombreux outils et un savoir en propagande dont la pub use encore de nos jours !