Le retour de la grande aventure.
"Les aventuriers de l'arche perdue" c'est avant tout une envie, un rêve, le désir de deux rois de l'entertainement (j'ai nommé George Lucas et Steven Spielberg) de rendre hommage aux séries B de leur enfance. C'est aussi un défi, celui de créer un héros capable de marcher sur les platesbandes d'un certain agent 007. Ce héros sera Indiana Jones et sera synonyme d'aventure avec un grand A, de spectacle avec un S gigantesque, de cinéma avec un immense C. Indiana Jones est donc un retour aux sources, un retour à un cinéma noble, vivant, magique, pur. Un savant mélange d'action, de frissons, d'humour et de romantisme. Cette première aventure est un exemple de blockbuster familial, intelligent et attachant, d'une sincérité désarmante, dont le mot d'ordre est simplement l'émerveillement. "Les aventuriers..." c'est également une merveille de mise en scène, ample et dynamique, un sens du rythme et du burlesque qui frise le génie, s'autorisant même quelques écarts gores, moments d'épouvante culminants dans un final traumatisant pour beaucoup de têtes blondes (et moins blondes). Indiana Jones c'est surtout un homme. C'est Harrison Ford au sommet de sa gloire, au sommet de son charisme qui étonne ici par un talent comique que l'on a tendance à oublier. C'est la figure de l'aventurier ultime, du baroudeur à la fois viril et romantique. C'est l'exemple masculin qui manquait à mon enfance mais dont le cinéma m'a fait cadeau. "Les aventuriers de l'arche perdue" représente pour moi la magie à l'état pure, la pensée agréable qui permet d'atteindre Neverland. Et rien que pour ça, monsieur Spielberg et son équipe auront ma reconnaissance éternelle.