Sorti l'année de ma naissance (1981), Les Aventuriers de l'arche perdue est le premier film de la saga Indiana Jones. Le film de Steven Spielberg (à la réalisation) et de George Lucas (à l'écriture et à la production) met en vedette Harrison Ford dans l'un des rôles qui l'aura rendu célèbre (l'autre étant Han Solo). Et dire que c'est Tom Sellek (monsieur Magnum) qui était initialement prévu dans le rôle d'Indiana Jones ... je préfère même plus y penser, tellement Harrison Ford en Indiana Jones c'est une évidence.
Les Aventuriers de l'arche perdue est une œuvre culte, qui a bercé mon enfance et mon adolescence, un film qui a rendu célèbre le personnage d'Indiana Jones, l'archéologue aventurier au chapeau et fouet iconique. J'adore la trilogie originelle, surtout Les Aventuriers de l'arche perdue (le premier) et La Dernière Croisade (le troisième), un peu moins Le Temple maudit (le deuxième). Les Aventuriers de l'arche perdue est un film d'aventure épique et galvanisant, avec une touche de fantastique. Et comme dans les James Bond, une comparaison qui n'est pas anodine, on voyage à travers le monde à la recherche d'artefacts aux pouvoirs surnaturels (ici l'arche perdue).
Tout le monde connait Indiana Jones et tout le monde adore ce personnage (et les films). Indiana Jones est un pure personnage iconique et Harrison Ford y est pour beaucoup. C'est simple, Harrison Ford EST Indiana et Indiana Jones EST Harrison Ford, c'est impossible de dissocier les deux. Devant ce film, j'ai vraiment l'impression que toute la personnalité de l'acteur a été insufflée dans le personnage. On sent qu'Harrison Ford ne joue pas, ou plutôt qu'il joue lui-même devant la caméra, avec un chapeau et un fouet.
Steven Spielberg a tout de suite compris le personnage et a su exploiter le talent et le charisme naturel d'Harrison Ford. Dés la scène d'introduction, un modèle du genre, il installe le personnage en deux ou trois plans. On a le chapeau qui apparait dans la pénombre, le fouet, une idole sacrée à récupérer et sa personnalité qui fait qu'il obtient toujours ce qu'il veut. Et puis il y a tous ces codes de mise en scène qui vont définir la saga, comme l'avion qui survole la carte quand on voyage d'un pays à un autre, l'ombre sur le mur qui annonce l'arrivée d'Indiana Jones, la peur des serpents, le singe, la résolution d'énigmes ...
Et puis il y a tellement de scènes cultes aussi dans ce film, la scène d'introduction bien sûr, mais aussi l'étudiante qui drague le professeur Jones, la bagarre au Népal dans le bar de Marion, le puit grouillant de serpents, la bagarre avec le boxeur allemand et la scène cultissime du duel avec le manieur de sabre. La scène de fin elle aussi aura marqué toute une génération, avec son ambiance fantastique et horrifique, portée par la musique de John Williams alors au sommet de son art (on y reconnait la patte Star Wars).
Dans les rôles secondaires, on a Karen Allen qui interprète Marion et qu'on reverra plus tard dans le quatrième volet de la saga (film que je préfère oublier). John Rhys-Davies fait également son apparition dans le rôle de Sallah. On le reverra dans le troisième volet que j'adore et que je mets quasiment au même niveau que le premier. C'est également amusant de découvrir Alfred Molina dans la scène d'introduction, qui trahit Indiana Jones en tentant de lui voler l'idole sacrée (bien mal lui en prendra).
Bref, Les Aventuriers de l'arche perdue est un film absolument génial, qui a eu la bonne idée de convoquer les grands films d'aventures des années 30-40 et de rendre hommage à Lawrence d'Arabie de David Lean. C'est aussi un film qui va en inspirer plus d'un et qui va être à l'origine d'une floppée de films qui vont essayer de le copier (À la poursuite du diamant vert et Le Diamant du Nil, les 2 Allan Quatermain, les 2 Benjamin Gates ...). Même plus de 40 ans aprés, le film n'a rien perdu de sa superbe. Un héros ultra charismatique, une action menée tambour battant, un scénario béton ... que demander de plus ? Merci Tonton Spielberg !