- Harrison je t'aime ! - Je sais.
Déjà Les Aventuriers de l'Arche Perdue c'est l'une des meilleures scènes d'ouverture de tous les temps où l'on suit l'homme au chapeau de dos qui crapahute dans la jungle avec, à la main, une vieille carte miteuse en papyrus fané.
Et puis Alfred Molina qui teste du fouet et fini transpercé, un temple fait de pierres en carton et une grosse boule qui roule. Indy qui pirouette dans une toile d'araignée que j'ose même pas imaginer la taille de l'araignée qui a pondu ça....
Bref, tout le film se déroule ainsi, comme dans de vieilles pantoufles, jalonné par les accents chantonnants allemands et arabes. L'histoire se tisse, gorgée de l'aventure, la vraie putain d'aventure, avec des cascades, des explosions et des pointes d'humour.
Et puis, il y a Indiana.... Le cher Harrison, seul acteur au Monde qui a pu se défaire non pas d'une mais de deux étiquettes qui auraient pu lui coller à la peau à vie (Han et Indy). Bon il n'a peut-être pas fait que des chefs d'oeuvre après, mais quand j'entends son nom je pense toujours à Mosquito Coast avant Star Wars !
Bref, trève de digression, et penchons-nous sur cet exceptionnel personnage doublé d'un acteur merveilleux. Indiana Jones c'est l'aventure faite homme, le type risque-tout qui se donne à fond dans ce qu'il entreprend, au départ pour "l'archéologie" mais au final, pour le goût piquant et excitant du danger lui-même. Il représente tout ce qui, dans nos coeurs d'enfants devenus adultes, transpire du désir secret d'une conquête au trésor, de la découverte de contrée perdues ou tout simplement de la caresse enivrante de la mort elle-même.
Et ce brave Indy est quand même bien secondé par une réalisation sympatoche de l'indémodable Spielberg qui aime bien les ombres et les silhouettes visiblement...(ça me rappelle le petit Sam Raimi). Le film est une cascade de rebondissements et quand on croit que la moitié de Berlin est tombée du haut d'une falaise ou a explosé près d'un camion citerne, nous voici en face d'un troupeau de bottes nazies qui reviennent à la charge sur le pont du bateau de retour.
Alors vous vous dites, mais Before, pourquoi 8 alors et pas 9 ? Et bien parce que, mine de rien, je trouve que le film perd un peu de son souffle dans la dernière demi-heure. L'excitation retombe et j'aurais aimé, à l'image du début du film, une fin un peu plus mordante et cultissime.
Et puis, et puis....je ne peux décemment pas mettre 9 aux Aventuriers....alors que je n'ai pas encore revu La Dernière Croisade.